Vers une mobilité décarbonée
Le groupe Bollig Voyages se dote d’infrastructures entièrement vouées à la mobilité électrique à Diekirch. Elles seront équipées de panneaux photovoltaïques afin de produire une partie de l’énergie consommée par ses bus.
Convaincu que la mobilité du futur sera décarbonée, le groupe Bollig Voyages a pris le virage de l’électrique fin 2016. Son but ? Réduire ses émissions de CO2. Son premier client dans ce domaine fut la ville d’Echternach, dont le city-bus circule depuis plus de 3 ans entre le lac et le centre historique. Depuis, 7 autres bus électriques ont été acquis par Voyages Simon, qui sont affectés au RGTR.
La politique d’investissement dans l’électromobilité se traduit également par la construction d’un site dédié dans la zone industrielle Fridhaff à Diekirch, qui marque la décision d’accueillir toujours plus de véhicules électriques dans les années à venir.
« Pour l’instant, les nouvelles infrastructures consistent en une aire de stationnement couverte par de vastes auvents, avec des stations de chargement et des transformateurs. Nous profiterons de la grande surface disponible en toiture pour y poser des panneaux photovoltaïques. Nous partirons sur une puissance de 480 kW qui seront réinjectés dans le réseau. Nous avons aussi programmé d’installer 4 transformateurs d’une capacité de 1,6 MW chacun, donc nous arriverons à 6,4 MW si le réseau peut nous le fournir, ce dont nous ne sommes encore pas sûrs mais, techniquement, c’est planifié. D’ici septembre ou octobre, nous devrions être en mesure de produire de l’énergie », explique Frank Schilling, administrateur délégué.
« En tant qu’acteur majeur de la mobilité au Luxembourg, nous allons devenir un grand consommateur d’électricité à l’avenir. Je pense donc que nous ferons bien d’en produire aussi. C’est le but de l’opération. Nous répondrons certainement à l’appel d’offres lancé par le ministère de l’Énergie pour la production d’électricité verte », souligne-t-il.
Une autre source d’énergie à laquelle le groupe s’intéresse est l’hydrogène. Elle reste encore financièrement inabordable – un bus à hydrogène coûtant plus de 3 fois le prix d’un électrique, auquel il faut ajouter le prix de la station -, mais les installations prévoient déjà un emplacement pour une station à hydrogène au cas où cette technologie serait amenée à se développer et où les prix diminueraient.
Dans un second temps, le site sera complété par des dépôts inspirés d’ateliers électriques visités à Hambourg et à Eindhoven. Cette phase du projet est encore actuellement à l’étude.
Au-delà de la réflexion sur le concept énergétique, le site dans son ensemble a été pensé pour respecter la nature et favoriser la biodiversité : une fois les travaux de terrassement achevés, des végétaux seront plantés et des hôtels à insectes seront construits.
Mélanie Trélat