Vers une mobilité encore plus modérée

L’apaisement de la circulation à l’intérieur des agglomérations sera atteint par le biais de la mise en œuvre d’un ensemble de mesures visant à réduire la vitesse et le volume du trafic motorisé à un certain endroit, tout en offrant aux citoyens et citoyennes des alternatives attractives à l’utilisation de la voiture pour des trajets de courte distance. L’objectif est d’améliorer la sécurité routière, de favoriser la marche à pied, les déplacements à vélo et de créer des espaces publics accueillants.

« Il faut arrêter de concevoir l’espace public uniquement du point de vue de l’automobiliste », a souligné François Bausch, Vice-Premier ministre, ministre de la Mobilité et des Travaux publics. « Notamment pour les trajets de courte distance, toute personne devrait avoir la possibilité de se déplacer à pied ou à vélo, confortablement, en toute sécurité et de manière directe, de chez-soi vers n’importe quelle autre destination endéans l’agglomération. »

L’apaisement de la circulation à l’intérieur des agglomérations contribue par ailleurs également à l’amélioration de la qualité de vie au sein des quartiers. Dans cet ordre d’idées, le ministère de l’Intérieur a contribué à cette nouvelle édition des lignes directrices afin qu’elles tiennent compte des considérations urbanistiques et paysagères dès l’élaboration de nouveaux quartiers.

La ministre Taina Bofferding a ainsi souhaité ajouter que « L’espace public doit également être conçu comme un espace de vivre ensemble, constituer un lieu de rencontre et d’échanges sociaux pour tous afin de renforcer la cohésion sociale dans les villes et villages qui ont tendance à se densifier rapidement. L’apaisement de la circulation contribue ainsi à l’amélioration de notre qualité de vie. »

Les nouvelles lignes directrices sont issues d’une mise à jour de la brochure « Apaisement du trafic à l’intérieur des agglomérations », qui avait été publiée en 2013, et sont complétées par les lignes directrices de la brochure « Apaisement de trafic sur la voirie de l’État », qui date de 2022.

Les principales nouveautés sont les suivantes :

• Fournir aux responsables communaux, disposant à eux seuls de l’initiative des règlements de circulation à l’intérieur des agglomérations, une publication unique concernant l’apaisement tant de la voirie communale que de la voirie étatique.
• Concevoir l’apaisement de la circulation non seulement comme étant une mesure de réduction des vitesses du trafic motorisé, mais aussi comme une amélioration des alternatives à la voiture privée pour les déplacements à pied ou à vélo à l’intérieur des agglomérations.
• Mieux intégrer les considérations urbanistiques et paysagères dès l’élaboration de nouveaux quartiers.
• Élargir substantiellement les possibilités d’apaisement sur la voirie étatique. Ainsi, les possibilités d’apaisement sont désormais moins définies par le statut – communal ou étatique – de la route, que par sa classification fonctionnelle dans le réseau routier, telle qu’élaborée par le Plan national de mobilité 2035.
• Tirer les leçons des expériences au Grand-Duché de Luxembourg et des meilleures pratiques internationales, en écartant certaines recommandations qui se sont avérées peu efficaces tout en recommandant des aménagements, tels que les trottoirs traversants, qui ont fait leur preuve.
  Composées en 15 fiches thématiques, les présentes lignes directrices, publiées dans une première phase en langue française, seront mises à disposition des communes et de leurs des bureaux-conseils, afin qu’ils disposent d’une référence unique en la matière, et pourront être téléchargées sur le site internet www.apaisement.lu.

La Commission de la circulation de l’État a été chargée d’élaborer les présentes lignes directives. Présidé par la Direction de la planification de la mobilité du ministère de la Mobilité et des Travaux publics, un groupe de travail dédié a collaboré étroitement avec l’Administration des ponts et chaussées et pris conseil auprès de la Direction de l’aménagement communal et du développement urbain du ministère de l’Intérieur.

Sébastien Yernaux, sur base du communiqué du ministère de la Mobilité et des Travaux publics et du ministère de l’Intérieur.
Photos : MMTP