WWF France, 40 ans de lutte
Créée en 1961, l’organisation World Wild Fund for Nature a déployé ses ailes à travers le monde et de nombreuses filiales locales ont ouvert leurs portes. En France, c’était en 1973. 40 ans plus tard, les activités du panda le plus célèbre du monde ne cessent pas, malheureusement, elles sont même en augmentation.
Le tigre rugit fort sur la page du site des 40 ans de WWF France . Premier sur la frise chronologique publiée pour l’occasion, le félin représente l’une des premières et principale cause de l’organisation et son rugissement n’est pas une manière de souhaiter un bon anniversaire à son ami le panda.
Non, ce cri, si vous visistez cette page sans oublier de mettre le son, est celui d’un animal en danger, de plus en plus seul parmi ses congénéres. Et ce n’est pas grave si vous n’avez ou ne pouvez mettre le son, l’image de la gueule du félin qui s’élargit suffit à nous faire entendre sa détresse d’être l’un des 3.200 tigres de son espèce qu’il reste à l’état sauvage sur notre planète qui abrite plus de 7 milliards d’êtres humains. 3.200 alors qu’il en restait “encore“ « 100.000 au début du siècle dernier », comme nous le rappelle le WWF. 3.200, même la capitale luxembourgeoise dénombre plus d’habitants que les forêts et plaines de la terre entière n’abritent de tigres aujourd’hui.
Protéger l’Homme aussi
WWF France fête ses 40 ans mais, pour l’occasion, ce n’est à elle que l’on offre un cadeau, mais elle qui offre au public cette frise rencensant toutes les batailles qu’elle mène depuis 1973. Car ce n’est pas l’anniversaire de la création de la première ONG environnementale française que l’on célèbre, mais ses 40 ans de lutte au service de notre planète.
Protection d’espèces, qu’elles soient animales ou végétales, préservation de l’environnement, les combats sont toujours plus nombreux et ont tous le même dénominateur commun. Braconnage, déforêstation, épuisement des réserves de ressources naturelles ou surpêche et pollution, toutes ces menaces sont le fait de l’Homme. Et sur la frise, on ne peut s’empêcher de noter que, au fil des ans le World Wild Fund for Nature pourrait bien changer d’appellation et ajouter “and Human“ à la fin de son nom puisqu’à ces combats vieux combats, de nouvelles luttes ont émergées : effet de serre, réchauffement climatique et énergies fossiles. L’être humain, seul être vivant que le World Wild Fund for Nature n’avait pas encore à protéger est entré dans la frise. Mais après tout, ne dit-on pas que l’ Homme est un loup pour l’Homme ?!
C’est fou, quand même, ce que l’on peut entendre, dans le seul rugissement d’un tigre.