Yaya Touré devient Ambassadeur de bonne volonté du PNUE

Yaya Touré devient Ambassadeur de bonne volonté du PNUE

La star internationale de football Yaya Touré s’est engagée à lutter contre le commerce illégal de l’ivoire qui entraine le massacre de milliers d’éléphants en Afrique chaque année, au moment de sa nomination en tant qu’ambassadeur de bonne volonté pour le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Yaya Touré rejoint le cercle des autres ambassadeurs de bonne volonté du PNUE (le top model brésilien Gisele Bündchen, l’acteur américain Don Cheadle, l’actrice chinoise Li Bingbing, le photographe français Yann Arthus-Bertrand et l’économiste indien Pavan Sukhdev) pour aider à sensibiliser et à susciter la compréhension du public sur les causes environnementales.

Yaya Touré, footballeur africain de l’année en 2011 et 2012 et personnalité de premier plan de Manchester City et de l’équipe nationale Côte d’Ivoire, s’est rendu au siège du PNUE à Nairobi, au Kenya (un pays qui fait face à une hausse massive de braconnage) pour accepter sa nomination.

« L’équipe nationale de Côte d’Ivoire est appelée Les Eléphants, ces magnifiques créatures qui sont si pleines de puissance et de grâce. Pourtant dans mon pays, leur nombre s’élève à moins de 800 », a déclaré M. Touré. « Le braconnage menace l’existence de l’éléphant d’Afrique et si nous n’agissons pas maintenant nous pourrions envisager un avenir dans lequel cette espèce emblématique serait anéantie. »

L’ivoire, un commerce illégal qui triple pourtant

« Je suis devenu ambassadeur de bonne volonté du PNUE pour diffuser le message que le braconnage, et d’autres formes de crime sur la faune, non seulement représente une trahison à l’égard de notre responsabilité qui est de protéger les espèces menacées, mais aussi une grave menace pour la sécurité, la stabilité politique, l’économie, les ressources naturelles et le patrimoine culturel de nombreux pays », a-t-il ajouté.

L’augmentation du braconnage et la perte des habitats déciment les populations d’éléphants africains surtout dans les pays d’Afrique centrale, selon un rapport intitulé « Éléphants dans la poussière ? La crise de l’éléphant africain », publié à Bangkok en mars dernier lors de la réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).

Les Nations Unies estiment que plus de 17.000 éléphants ont été tués illégalement dans des sites surveillés pour l’année 2011 uniquement. Les chiffres à l’échelle globale pourraient être beaucoup plus élevés. L’ampleur des massacres dépasse actuellement de loin les taux de croissance naturelle de la population, mettant les éléphants en danger d’extinction, en particulier en Afrique centrale et occidentale. Des populations qui étaient en sécurité auparavant, comme celles de l’Afrique de l’est, sont également aujourd’hui menacées.

« C’est un honneur pour nous que M. Touré ait accepté de devenir Ambassadeur de bonne volonté », a déclaré le decrétaire général adjoint des NU et directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner. « Son engagement personnel pour des modes de vie respectueux de l’environnement et son statut de sportif de renommée internationale font de lui un excellent porte-parole pour encourager à l’action et parler des défis environnementaux et des solutions à ces défis ».

M. Touré a déjà démontré son engagement dans la lutte contre ce problème. En septembre dernier, M. Touré et d’autres joueurs, lors des qualifications de la Coupe du monde entre la Côte d’Ivoire et le Maroc ont lancé des slogans pour sensibiliser sur les massacres d’éléphants et d’autres espèces de la faune.

Le rapport sur les éléphants dans la poussière, réalisé par le PNUE, la CITES, l’Union internationale pour la conversation de la nature (UICN) et le réseau de suivi du commerce de la vie sauvage, a déclaré que le commerce illégal de l’ivoire a triplé depuis 1998.

Les réseaux criminels sont responsables du trafic illégal d’ivoire entre l’Afrique et l’Asie. Les grandes saisies d’ivoire à destination de l’Asie ont plus que doublé depuis 2009 et ont atteint des niveaux record en 2011.

La communauté internationale étudie des mesures pour résoudre cette crise, y compris une action concertée pour lutter contre le commerce illégal de la faune et du bois, qui comprendrait :

  • l’amélioration de l’application de la loi dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement d’ivoire illégal ;
  • le renforcement des cadres législatifs nationaux ; 
  • la formation des agents de la force publique dans le domaine du suivi, des réseaux de renseignements, et des techniques innovantes telles que l’analyse médico-légale ;
  • une meilleure collaboration internationale entre les pays d’origine, les pays de transit et les marchés de consommateurs ;
  •  une action pour lutter contre la corruption, identifier des syndicats et réduire la demande.

Visitez le site Web pour plus de détails : http://www.unep.org/gwa

Communiqué par PNUE / Photo Wikipédia

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Publié le jeudi 31 octobre 2013
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