Espaces partagés, trafic apaisé, usagers sereins
La mobilité active se pense avec l’aménagement du territoire, le redéploiement urbain, la multimodalité… Les équipes de Schroeder & Associés déploient ces visions centrées sur les besoins de tous ceux qui circulent d’une façon ou d’une autre dans l’espace public.
Le BauhärePraïs OAI 2024 attribue une mention à la Ville de Dudelange, avec STDM Architectes Urbanistes et Schroeder & Associés, pour le réaménagement de la place Kinnen à Dudelange en zone de rencontre. Un prolongement de la mention reçue 4 ans plus tôt pour la Place am Duerf et le Shared Space avenue Grande-Duchesse Charlotte. « Grâce à ce projet, nous avons pu favoriser la mobilité douce et le mieux vivre-ensemble au centre », commentait le maître d’ouvrage communal, salué par le jury pour son « courage de mettre véhicules et piétons sur le même pied d’égalité ».
Le concept du shared space a fait ses preuves. La mobilité y a trouvé de larges avantages. L’espace aménagé est plus ouvert, fluide, convivial, accueillant ; tout un quartier gagne en qualité de vie. Et ce qui est vrai aujourd’hui à Dudelange l’est aussi (ou le sera) à Bertrange, Rodange, Leudelange, Contern, Bettembourg, Steinsel, Esch…
La mobilité active se planifie bien dans une vision globale, une réflexion interdisciplinaire qui touche l’aménagement du territoire, le redéploiement urbain, la multimodalité, la durabilité… Les experts de Schroeder & Associés défendent cette vision, pour un urbanisme centré sur ceux qui vivent dans l’espace public et qui le font vivre, pour une cohabitation en harmonie, pour le bien-être et la sécurité de chacun.
Cette approche permet notamment d’élaborer des PAP (plan d’aménagement particulier) à l’échelle de quartiers, de communes, de zones résidentielles et/ou d’activités, tout étant connecté.
Des disciplines variées au service de la conception
Autour de Belval, la logique est la même : on redistribue les espaces, redéfinit les notions même de rues et de voies, redonne de la place aux moyens de déplacer des personnes et/ou des services… L’espace libéré par les voitures sert à créer des espaces publics attractifs et verdoyants, lieux de rencontre et de détente. Pour Adrien Stolwijk, ingénieur-conseil et administrateur chez Schroeder & Associés, « la notion d’intermodalité conduit à une réflexion sur l’espace entier, en incluant l’espace autour des quartiers et des villes que nous souhaitons relier. Ça permet d’éviter qu’il y ait des points morts dans le réseau de transport, entre les axes principaux à connecter ».
Les analyses les plus récentes montrent que la part modale de la voiture est de 72 % dans la région Sud. Le PNM (plan national mobilité) 2035 vise à la réduire de près de 20 %. « On peut y arriver, avec des voies réservées pour le bus, pour les cyclistes, pour le tram rapide, mais aussi en ajoutant des espaces pour les piétons et des espaces de verdure conviviaux qui rendent l’environnement agréable pour ceux qui choisissent la mobilité douce. »
Dans cet esprit qui fait bouger les lignes, Schroeder & Associés a apporté son appui technique aux nouvelles lignes directrices nationales pour l’apaisement de la circulation.
Max Backes, cadre-dirigeant et chef d’unité « mobilité communale » : « Désormais, la structuration du réseau ne se fait plus uniquement en fonction du statut de la voirie, étatique (route nationale, chemin repris) ou communale. Les nouvelles lignes directrices structurent l’espace selon l’usage qu’on peut donner aux voiries dans l’agglomération, une vocation de liaison, de distribution, de desserte locale sans trafic de transit. Il y a donc une panoplie élargie de possibilités ».
Ainsi, en plus d’apporter l’« apaisement de la circulation », on donne une opportunité de revaloriser les centres de localités, de structurer les concepts de mobilité, de réorganiser l’espace public (concepts paysagers, places de rencontre, zone apaisée à 30 ou 20 km/h…), d’améliorer la sécurité, de proposer de nouvelles fonctions pour des bâtiments existants ou encore de créer de nouvelles structures dans un concept urbanistique novateur.
Alors on a besoin de disciplines variées au service de la conception. Le MDI (Mobilité, Développement urbain et Infrastructures de transport) au sein du département Infrastructures de Schroeder & Associés, compte 3 associés responsables (Nathalie Muller, Adrien Stolwijk et Jean-Luc Weydert), des unités spécialisées dans le développement urbain et plans d’aménagement, la mobilité communale, régionale et/ou nationale, la mobilité active, les espaces publics et aménagements paysagers, la gestion intelligente des flux de trafic, les infrastructures routières, ferroviaires et de transport multimodal…
Car, bien au-delà des questions de véhicules, la mobilité des personnes est un facteur de développement durable, indissociable de son environnement bâti ou à concevoir, avec du lien social.
Texte et photos : Schroeder & Associés
Article tiré du dossier du mois de la rédaction : « En pistes », dédié à la mobilité.