L'événementiel luxembourgeois passe au vert

L’événementiel luxembourgeois passe au vert

Green Events et Green Business Events, deux initiatives de l’État luxembourgeois qui « partagent un même objectif : encourager l’organisation d’événements plus responsables sur les plans social et environnemental », comme le déclare le ministre délégué au Tourisme, Eric Thill.

Créé en 2019 par le ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, le projet Green Events a été confié à l’asbl Oekozenter et à l’action SuperDrecksKëscht. Il est dédié aux événements culturels, sportifs et associatifs. Green Business Events, lancé en 2023 par le ministère de l’Économie en collaboration avec l’Oekozenter, concerne, lui, les conférences, salons et séminaires professionnels.

Et le succès est au rendez-vous, avec 572 Green Events qui se sont tenus en six ans. L’asbl natur&ëmwelt, qui en a organisé plusieurs, témoigne : « Nous voulions réduire l’empreinte écologique de nos manifestations et promouvoir des événements éco-responsables, mais aussi servir d’exemple aux participants et les encourager à adopter des comportements respectueux de l’environnement. »

CBRE a, elle, obtenu le logo Green Business Events pour l’inauguration de son nouveau siège social. « Nous avons apprécié l’accompagnement des conseillers de l’Oekozenter qui nous ont aidés à comprendre les critères, à les mettre en œuvre et à trouver des solutions pour répondre à nos besoins spécifiques », commente l’entreprise.

Une approche bottom-up

Pour apposer un de ces deux logos sur un événement, celui-ci doit répondre à des exigences en matière de mobilité, restauration, gestion d’eau et d’énergie, ainsi que de traitement des déchets. « L’accessibilité et l’inclusivité font également partie des exigences du label », précise Eric Thill. « Pour obtenir le label Green Events, les organisateurs doivent renoncer à tous les emballages à usage unique sur leur événement », illustre le ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, « ils doivent aussi proposer des boissons et des aliments issus de la région, de l’agriculture biologique et du commerce équitable. »

Pour obtenir le label Green Events, les organisateurs doivent renoncer à tous les emballages à usage unique sur leur événement.
Pour obtenir le label Green Events, les organisateurs doivent renoncer à tous les emballages à usage unique sur leur événement.

Les labels permettent de réduire l’impact environnemental des événements, mais aussi plus largement de sensibiliser toutes les parties prenantes à la question environnementale et climatique. Pour continuer à travailler avec les organisateurs des Green Events et Green Business Events, « les prestataires, traiteurs et lieux d’accueil adaptent leurs offres en garantissant plus de transparence et de traçabilité », constate Eric Thill. « De nouvelles solutions émergent, notamment en gestion des déchets et en digitalisation pour limiter l’usage du papier. »

Pour le ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, le label « Green Events représente donc une approche bottom-up pour sensibiliser les citoyens, indépendamment des interdictions et des subventions financières. »

Il reste des défis à relever

Avec 430.500 personnes ayant participé à des Green Events, 1.309 personnes à un atelier ou une séance d’information et au moins 566 personnes ayant bénéficié d’un accompagnement Green Events, l’accomplissement est réel.


« La demande pour des événements écoresponsables ne cesse de croître, tant du côté des organisateurs que des visiteurs. »

Eric Thill, ministre délégué au Tourisme

Pour l’avenir, l’ambition est de développer l’impact des deux initiatives. Green Events veut « accompagner davantage de grands événements sportifs et culturels, mieux répondre aux besoins du secteur professionnel culturel (pour les événements et les établissements culturels) et accentuer le rôle de multiplicateur des communes. »

Côté Green Business Events, le ministre délégué au Tourisme mentionne tout de même que des défis restent à relever « comme l’intégration renforcée des dimensions sociales et éthiques ainsi que la démocratisation des pratiques durables auprès des PME. »

Léna Fernandes
Photos fournies par l’Oekozenter
Extrait du dossier du mois « Cocher les cases »

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Publié le vendredi 18 avril 2025
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