La marche pour la Terre

Le Jour de la Terre, un mouvement émancipateur

Le Jour de la Terre a eu lieu pour la première fois le 22 avril 1970 aux États-Unis à l’initiative du sénateur démocrate du Wisconsin, Gaylord Nelson qui souhaitait sortir l’establishment politique de sa léthargie. Juste après que la mission Apollo 13 échoua à toucher la Lune (11 - 17 avril 1970), certains se montrèrent plus terre à terre. Ils étaient 20 millions quand le sénateur en attendait quelques centaines de milliers.

Des « écolos » d’alors promenèrent sur la très chic 5ᵉ avenue new-yorkaise un filet rempli de poissons morts avec pour slogan : « ce pourrait être vous » quand d’autres amenèrent des canards souillés de pétrole au Département de l’Intérieur des États-Unis. La première journée de la terre connut son lot de péripéties. Autre temps, autres mœurs ?

Cet événement est l’élément déclencheur d’un des plus grands mouvements environnementaux planétaires et du Sommet de la Terre des Nations Unies à Rio de Janeiro en 1992. Il est devenu planétaire en 1990 et compte désormais plus d’un milliard de participants à travers 193 pays. Les manifestations sont synchronisées par le Earth Day Network.

Rendez-vous à la gare

Dans ce cadre mondial, le collectif regroupé autour d’un très large éventail d’acteurs de la transition [1] coordonné par le CELL organise la marche pour le climat luxembourgeoise. Le rassemblement est prévu le 22 avril à 17h30.

Il s’agit pour les participants « d’exiger une action politique ambitieuse pour enfin faire face aux dérèglements climatiques ».

Plus largement, les organisations instigatrices appellent les citoyens à « marcher pour célébrer la Terre et la vie qu’elle abrite ». Tous les citoyens qui « souhaitent vivre sur une planète saine et dans des sociétés plus soucieuses des besoins des personnes et de l’environnement » sont conviés.

Marcher dans le sillage des revendications

La mobilisation s’articule solidement autour de revendications claires et précises.

Cette demande ouverte au gouvernement luxembourgeois développe trois grands axes d’actions :

• S’engager pour une transition ambitieuse et juste pour le Luxembourg ;
• Renforcer les responsabilités du Luxembourg au-delà de ses frontières ;
• Amplifier une transition sociétale.

Autour de ces trois charnières sont ainsi passés en revue tous les leviers de la transition : biodiversité, ressources en eau, alimentation, modes de consommation, énergies renouvelables, habitat durable et abordable, mobilité repensée, financement climatique, relations commerciales équitables, secteur financier responsable, aide de coopérations, inclusion et justice sociale, gouvernance participative, approche axée sur le genre et pour finir par la sensibilisation et la pédagogie à tous les âges.

Les détails de ces revendications sont compilés dans un document consultable sur la plateforme bibe qui est consacrée à la mise en relations de toutes les bonnes volontés de la transition locale.

Pour mettre en œuvre ces questions brûlantes et mobiliser, pour adresser un message explicite aux autorités publiques, il faudra commencer par marcher unis le 22 avril. Quelque part sur la Terre... La seule et unique.

Par Sébastien MICHEL
Photo d’illustration : vue aérienne des Bahamas

[1] Le collectif est composé par : Afrilanthropy, ASTM, Caritas Luxembourg, CELL, Cercle de Coopération des ONGD, Commission luxembourgeoise « Justice et Paix », Coup de pouce, Ëmweltberodung Lëtzebuerg, EurosolarLëtzbuerg, Erwuessebildung, etika, Fairtrade Lëtzebuerg, FdH, Fondation Partage Luxembourg, Forum, Fondation pour l’accès au logement (dans le cadre de son adhésion à « Oneplanetluxemburg »), Friddens- a Solidaritéitsplattform, Gaialux, Greenpeace Luxembourg, Jugendrot/CGJL, Julie Conrad Design Studio, Klimabündnis Lëtzbuerg, Life, OGBL, ProVelo, Senior for Climate Luxembourg, SOS Faim Luxembourg, Transition Minett, Up Foundation, Wecitizens.