La mobilité électrique au Luxembourg : primes, défis et solutions

La mobilité électrique au Luxembourg : primes, défis et solutions

La mobilité électrique grand-ducale fait face à des changements majeurs avec la réduction des primes d’achat, posant de nouveaux défis pour les usagers et les entreprises. Alors que les habitudes évoluent vers plus de flexibilité et de multimodalité, le secteur doit s’adapter à une demande croissante pour des solutions de mobilité durable.

La transition vers la mobilité électrique connaît un tournant significatif au Luxembourg, avec une réduction notable des primes d’achat pour les véhicules électriques. « Ces aides financières de 8.000 euros pour les véhicules électriques jusqu’à 18 kWh et de 3.000 euros pour les puissances supérieures qui avaient jusqu’à maintenant soutenu les ventes, vont passer, dès le 1er octobre, à respectivement 6.000 euros pour les véhicules jusqu’à 16kWh et 3.000 euros pour les véhicules compris entre 16 et 18 kWh. Les véhicules dont la puissance est supérieure à 18kWh seront quant à eux exclus du régime des primes, rendant l’accès aux véhicules électriques plus onéreux », explique Gerrit Canipel, Sales & Marketing Director chez Ayvens. « Cette diminution des primes intervient après la Semaine de la mobilité, soulignant un besoin croissant d’évaluer les véritables besoins des usagers face à l’évolution rapide du marché. »

Catherine Leurquin
Catherine Leurquin

Les primes, autrefois généreuses, ont joué un rôle crucial dans l’adoption des véhicules électriques. Cependant, avec leur réduction, un impact sur les ventes ainsi que sur les frais de fonctionnement des entreprises est inévitable. Les nouvelles conditions pour obtenir les primes maximales sont devenues plus strictes, exigeant des voitures une consommation inférieure à 16 kW, ce qui impacte à la hausse le coût total de flotte et limite les choix aux modèles les plus compacts.

L’évolution du marché électrique ne se limite pas aux seuls consommateurs, mais touche aussi les entreprises, qui doivent ajuster leurs stratégies de mobilité. « Au Luxembourg, où les marchés locaux sont fortement influencés par les politiques de primes, la réduction de ces incitations pourrait ralentir la transition vers une flotte plus verte. Dans ce contexte, le rôle des entreprises devient essentiel pour proposer des solutions de mobilité flexibles et adaptées aux besoins spécifiques des employés », poursuit Catherine Leurquin, Marketing & Communications Coordinator Sales chez Ayvens.

Changements de comportements

En réponse à ces défis, de nombreuses initiatives voient le jour. Les jeunes générations, par exemple, se montrent plus enclines à adopter une approche multimodale de la mobilité, combinant différents moyens de transport comme le vélo, le covoiturage, et les transports en commun. Cette tendance vers le « usership » (utilité) plutôt que le « ownership » (propriété) reflète un changement sociétal profond, où la flexibilité et la simplicité d’utilisation priment sur la possession.

« Les entreprises comme Ayvens jouent un rôle clé dans cette transition en offrant un large éventail de solutions de mobilité adaptées aux besoins divers de leurs clients. Elles se concentrent sur une approche multimodale, proposant des services tels que le car sharing, qui permet de réduire le nombre de véhicules en circulation tout en optimisant leur utilisation. »

Parmi les solutions novatrices, le « Switch » d’Ayvens se distingue. « Ce produit permet aux employés de combiner l’utilisation d’un véhicule électrique pour les trajets quotidiens, tout en ayant accès à un véhicule thermique pour les week-ends ou les vacances, optimisant ainsi leur budget mobilité », poursuite Gerrit Canipel. « Cette flexibilité est cruciale dans un contexte où la fiscalité sur les véhicules de société est en constante évolution, notamment avec une augmentation prévue pour 2025. »

Ne restons pas bornés

Gerrit Canipel
Gerrit Canipel

Cependant, la transition vers l’électrique n’est pas sans défis. L’un des principaux obstacles reste l’accès aux infrastructures de recharge, particulièrement pour ceux qui n’ont pas de point de recharge à domicile. Bien que des bornes soient installées sur les parkings d’entreprise, leur nombre reste limité, ce qui complique une adoption massive de l’électrique.


« Le Luxembourg se classe parmi les pays les plus matures en Europe en termes d’adoption de la mobilité électrique, grâce à une densité élevée de bornes de recharge par habitant et des ventes de véhicules électriques en croissance. Toutefois, avec la diminution des primes, il sera intéressant de suivre si cette tendance se maintiendra dans les années à venir. »

Gerrit Canipel, Sales & Marketing Director

Chez Ayvens, on a bien compris que l’électromobilité reste un immense défi. La réduction des primes d’achat représente une menace pour l’adoption continue des véhicules électriques. Par ailleurs, l’électrification n’est pas l’unique solution et plusieurs modes de propulsion peuvent co-exister.

L’une des missions d’Ayvens consiste d’ailleurs à analyser les besoins et profils d’utilisation afin de dégager les solutions les plus adaptées aux utilisateurs et de répondre aux objectifs des employeurs.

De manière générale, l’évolution des habitudes de mobilité, soutenue par des solutions innovantes et une approche multimodale, semble tracer un chemin vers un avenir plus durable au Luxembourg.

Sébastien Yernaux
Photos : Ayvens

Article tiré du dossier du mois « En pistes »

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Publié le jeudi 3 octobre 2024
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