Le CESE plaide en faveur d’un plan d’action pour les entreprises de l’économie sociale
Le 1er juillet, le CESE a organisé la première Journée européenne des entreprises de l’économie sociale sous l’intitulé "Des paroles aux actes !".
Cette manifestation participative a rassemblé quelque 120 acteurs de l’économie sociale et les partenaires institutionnels du CESE pour faire le point sur l’état actuel de la situation, créer des synergies et étudier quelles mesures doivent encore être prises pour construire un écosystème adéquat pour les entreprises de l’économie sociale et exploiter pleinement le potentiel de ce secteur.
Dans son discours d’ouverture, M. Michael Smyth, vice-président du Comité économique et social européen (CESE), a souligné qu’il importe de disposer d’un plan d’action à long terme pour les entreprises de l’économie sociale, en insistant sur la nécessité de renforcer la coopération entre les institutions et avec le secteur.
L’économie sociale représente actuellement 2 millions d’entreprises et 14 millions d’emplois dans l’ensemble de l’UE et s’est montrée très résistante pendant la crise, notamment en termes d’emploi.
L’événement a mis en évidence trois entrepreneurs sociaux qui ont partagé de manière stimulante leur expérience et leurs réussites dans la mise en place et le développement d’entreprises sociales en Europe :
- RREUSE (Belgique), réseau d’entreprises sociales actives dans la réutilisation, la réparation et le recyclage, qui emploie des personnes exposées au risque d’exclusion économique et sociale. Ce sont quelque 77.000 salariés et plus de 60.000 bénévoles et stagiaires qui travaillent pour le réseau dans 18 pays ;
- Progetto Quid (Italie), société qui produit des articles de mode chics et écologiques en édition limitée, conçus et fabriqués à la main en Italie à partir de stocks excédentaires de tissus de haute qualité. Quid emploie aujourd’hui 23 femmes défavorisées et a ouvert un magasin permanent à Vérone, qui sert de porte-drapeau à l’entreprise ;
- Okus Doma (Croatie), projet de recherche dans le domaine culturel, qui vise à aider les réfugiés et les migrants à s’intégrer dans leur société d’accueil en préparant des produits alimentaires inspirés de leur propre tradition culinaire.
Parlant d’une seule voix, le CESE, de concert avec des représentants de la présidence slovaque et de la future présidence maltaise de l’UE, d’un représentant du Parlement européen et d’un représentant de la Commission européenne, a insisté sur l’importance de tirer parti de la bonne coopération interinstitutionnelle afin de progresser et d’aller plus loin.
M. Branislav Ondruš, secrétaire d’Etat au ministère du travail, des affaires sociales et de la famille de la République slovaque, a affirmé que la présidence slovaque invitera la Commission européenne à inscrire l’économie sociale parmi ses grandes priorités, en tant qu’outil pour combattre la pauvreté et l’exclusion sociale et pour promouvoir l’emploi et la prospérité en Europe.
M. Christian Cardona, ministre maltais de l’économie, des investissements et des petites entreprises, a déclaré : La présidence maltaise se réjouit à la perspective de collaborer avec le CESE et la Commission européenne afin de relever les défis auxquels doit faire face l’économie sociale. Malte, de même que d’autres États membres, a approuvé les conclusions du Conseil de la présidence luxembourgeoise intitulées La promotion de l’économie sociale en tant que vecteur essentiel du développement économique et social en Europe et reconnaît le rôle important que joue l’économie sociale en tant que l’un des principaux moteurs de la mise en œuvre de notre programme européen pour la croissance et l’emploi.
En organisant cette manifestation, le CESE visait à encourager la Commission à placer l’économie sociale au rang de ses priorités. Compte tenu des nombreuses demandes de participants allant dans ce sens, le CESE examinera la possibilité d’organiser à l’avenir d’autres éditions de la Journée européenne des entreprises de l’économie sociale afin de permettre à ces entreprises de se rencontrer régulièrement, d’échanger leurs meilleures pratiques, de discuter de leurs défis communs et de faire entendre leur voix au niveau européen.
Communiqué par le Comité économique et social européen - www.eesc.europa.eu