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Le Luxembourg 9e au classement des pays les plus heureux du monde
En cette Journée internationale du bonheur, l’Université d’Oxford et Gallup publient leur Rapport mondial sur le bonheur, qui adopte une approche plus humaine pour cette 13e édition. Dans le classement des pays où les habitants sont les plus heureux, le Luxembourg arrive à la 9e marche du podium, soit une de moins que l’année précédente.
Comme chaque année, le World Happiness Report a révélé son classement des pays les plus heureux du monde. « Pour la huitième année consécutive, la Finlande arrive en tête du classement des pays les plus heureux, les Finlandais ayant obtenu une note moyenne de 7,736 (sur 10) lorsqu’on leur a demandé d’évaluer leur vie », indique les rédacteurs du rapport.
Le Luxembourg, lui, se classe en 9e position avec une note de 7,122 en moyenne. Le PIB par habitant et le soutien social sont les deux facteurs qui jouent le plus dans ce résultat – à respectivement 28,5 % et 21,9 %. Dans le classement de 2024, le pays avait atteint la 8e position.
Une édition qui se veut plus humaniste ?
L’édition 2025 du Rapport mondial sur le bonheur s’est tout particulièrement intéressée à « l’impact de la bienveillance et du partage sur le bonheur des gens » en étudiant « les avantages pour les bénéficiaires des comportements de bienveillance et les avantages pour ceux qui se préoccupent d’autrui. »
Plusieurs faits et chiffres sont mis en avant :
- La taille du ménage est étroitement liée au bonheur. Quatre ou cinq personnes vivant ensemble jouissent des niveaux de bonheur les plus élevés au Mexique et en Europe, mais de nombreuses personnes en Europe vivent seules.
- En 2023, 19 % des jeunes adultes dans le monde ont déclaré ne pouvoir compter sur personne pour leur apporter un soutien social. Il s’agit d’une augmentation de 39 % par rapport à 2006.
- La baisse du bonheur et de la confiance sociale aux États-Unis et dans certaines parties de l’Europe explique la montée et l’orientation de la polarisation politique et des votes anti-système.
- Le rapport coût-efficacité des organisations caritatives varie considérablement. Certaines organisations caritatives sont des centaines de fois plus efficaces que d’autres pour accroître le bonheur par dollar.
- Le partage des repas avec d’autres personnes est étroitement lié au bien-être dans toutes les régions du monde, mais le nombre de personnes mangeant seules aux États-Unis a augmenté de 53 % au cours des deux dernières décennies.
Le rapport affirme, qu’au global, les gens sont beaucoup trop pessimistes quant à la gentillesse de leurs communautés par rapport à la réalité. Pour tirer cette conclusion, l’étude a analysé les taux de restitution des portefeuilles perdus. Verdict : ils sont environ deux fois plus élevés que ce à quoi les gens s’attendent.
On trouve dans le rapport un classement des pays pour six mesures de la bienveillance. Sur 147 pays analysés, le Luxembourg arrive 31e en terme de donation, 41e pour le bénévolat et 135e pour l’aide à un étranger. Concernant les fameux retours de portefeuilles perdus, il arrive 8e pour les cas de retour par la police, 24e par un voisin et 43e par un étranger.
En mettant les thématiques de la bienveillance et du partage en avant, le World Happiness Report 2025 a clairement voulu mettre un peu d’humain et de ressenti au cœur de ses travaux. Car la principale critique qu’adressent certains chercheurs et scientifiques à ce rapport, est qu’il base son calcul du bonheur sur des notions économiques. Le sociologue Gaël Brulé considère que si cette mesure domine, c’est parce que c’est celle qui correspond à la vision du monde la plus « PIB compatible ». Timothée Parrique, chercheur spécialiste en macroéconomie écologique, estime que ce sont des indicateurs de bien-être, et pas d’activité économique comme le PIB, qui devraient être utilisés pour mesurer les progrès en matière de bonheur et de qualité de vie.
Léna Fernandes
