Le Luxembourgeois du GIEC
Andrew Ferrone, chargé de recherche en climatologie au CRP - Gabriel Lippmann, représente le Luxembourg cette semaine à la 39e session plénière du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) et la 12e session de son groupe de travail III à Berlin. Nommé par le ministère du Développement durable et des Infrastructures (MDDI), il figure parmi les 110 délégations de représentants gouvernementaux.
Après des études en physique à l’Université Catholique de Louvain (UCL), un diplôme d’études approfondies en Sciences, Andrew a eu l’occasion de découvrir le GIEC au sein de la délégation belge alors qu’il effectuait son doctorat au sein de l’unité de recherche ELI (Earth and Life Institute) de l’UCL. Son promoteur n’était autre que le Prof. Jean-Pascal van Ypersele, vice-président du GIEC depuis 2008 et candidat à la présidence en 2015.
Le futur docteur s’intéressait déjà à l’interaction entre la recherche en climatologie et le monde politique dans sa thèse intitulée Trafic aérien et changements climatiques en Europe : de la modélisation régionale aux options pour décideurs . Sa recherche postdoctorale au Karlsruhe Institute of Technology (KIT) en Allemagne sur l’interaction entre la pollution de l’air, en particulier les particules fines, et le climat régional européen a permis à Andrew d’avoir une connaissance approfondie sur cette thématique.
Après sa formation effectuée à l’étranger, le Luxembourgeois a rejoint le CRP - Gabriel Lippmann le 1er avril 2013 en tant que chargé de recherche en climatologie. Il y a intégré l’unité Géohydrosystèmes et aménagement du territoire du département Environnement et Agro-biotechnologies. Il explore la possibilité des influences des changements climatiques sur le cycle de l’eau régional et contribue aussi à la publication régulière de l’atlas hydro-climatologique du G.D. de Luxembourg.
Améliorer la communication entre la science et le processus politique
Nommé par le MDDI, le Dr Ferrone a, jusqu’à présent, représenté le Luxembourg à toutes les plénières adoptant les différents volumes du 5e rapport d’évaluation : « Mon travail au GIEC me permet d’approfondir mes connaissances dans un grand nombre de domaines très variés allant des sciences naturelles aux sciences économiques, humaines, mais aussi politiques. Ceci tout en aidant à améliorer la communication entre la science et le processus politique relatif aux changements climatiques », souligne le jeune chercheur.
En septembre 2013, il était présent à Stockholm (Suède) pour le groupe de travail I qui évalue les aspects scientifiques du système climatique et son évolution. Il était également présent en mars dernier, à Yokohama (Japon) au sein du groupe de travail II qui évalue la vulnérabilité et les conséquences des changements climatiques ainsi que les possibilités de s’y adapter. Actuellement, le chercheur assiste à la séance plénière du groupe de travail III à Berlin (Allemagne) relatif à l’évaluation des solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
A l’issue de chaque séance, sa mission consiste à fournir un rapport écrit au ministère sur les thématiques et contenus abordés en séances plénières.
Tous les sept ans, le GIEC publie un rapport d’évaluation sur l’évolution du climat, le 4e remontant à 2007. Le présent cycle du 5e rapport va se conclure en octobre lors d’une plénière à Copenhague (Danemark) où un rapport de synthèse des trois groupes de travail sera adopté. C’est sur cette base scientifique que les dirigeants internationaux négocieront d’ici 2015 un accord global permettant de limiter le réchauffement climatique.
Communiqué par le CRP-Gabriel Lippmann