Mutualisation sur un territoire : le pari gagnant
Réunir les acteurs, parties prenantes, échanger, discuter, mettre à plat les barrières et enjeux et surtout trouver des solutions innovantes et durables ensemble. Voilà la méthode pratiquée par IMS pour passer de la problématique à la solution, en matière de mobilité, bien-être des collaborateurs, approvisionnement en énergie, gestion des déchets ou encore gaspillage alimentaire. Incursion dans le vif du projet Territoires Durables.
Une approche globale
Si l’on approche le concept d’un point de vue holistique, on peut considérer une zone d’activités comme un système traversé par des flux entrants et des flux sortants multiples. Suite à une enquête au sein d’une zone d’activités, un bilan des flux entrants et sortants peut être réalisé. On le nomme « métabolisme ». Celui-ci permet de savoir de façon précise (nature des flux, fréquence, quantité, provenance et destination) comment fonctionne la zone d’activités étudiée : quelles sont les ressources stratégiques pour la pérennité des activités du territoire ? Sont-elles disponibles localement ou se trouve-t-on en situation de dépendance ? Etc.
Ce métabolisme peut être réalisé à n’importe quelle échelle : qu’il s’agisse d’une zone d’activités, d’une entreprise mais également d’échelles territoriales plus larges comme une région et, pourquoi pas, un pays.
Analyser ces métabolismes territoriaux et/ou industriels présente un triple objectif. (1) Ils constituent un précieux outil de pilotage et d’aide à la décision pour les dirigeants et élus locaux dans la mesure où ils aident à comprendre le fonctionnement des entités considérées. (2) Par la suite, ces bilans permettent de détecter des voies d’amélioration du système via notamment des pistes de synergies inter-entreprises. (3) Enfin, cette approche est un bon support de discussion pour les différentes parties prenantes qui parlent ainsi un langage commun face à un constat partagé : nécessité d’améliorer l’accessibilité (transport public, mobilité douce), volumes d’eau utilisés ou quantité d’énergie nécessaire, de matières premières importées, stockées, exportées, disponibles, etc. Nous rentrons ainsi dans une logique d’économie circulaire, où les entreprises comprennent leur impact et trouvent des mécanismes conjoints pour réduire leur empreinte et réutiliser les ressources en boucle.
Des groupes de travail pour agir
L’approche d’IMS consiste à mettre en œuvre des synergies collaboratives entre entreprises pouvant concerner :
- La création de nouvelles activités afin de développer un esprit de cohésion entre les entreprises installées sur un même territoire (ateliers co-créatif, organisation de conférences, plateformes de communication, etc.)
- La mutualisation de services aux entreprises (gestion collective des déchets, mobilité active, campagne anti-gaspillage, etc.)
- La valorisation / l’échange de flux industriels (soutient dans les démarches d’économie circulaire).
La préparation des ateliers de travail se base sur le processus de l’innovation sociale afin de mieux comprendre la problématique de l’usager. Dans une première étape, IMS travaille sur un diagnostic collaboratif (état des lieux) pour ensuite mettre en place des solutions qui engagent les acteurs dans une dynamique partenariale et favorisant l’apprentissage social. IMS encourage l’implémentation de projets pilotes pour idéalement les développer à plus grande échelle et ultimement créer des changements systémiques.
Actuellement, IMS mène des actions concrètes sur plusieurs territoires du pays, toujours en vue de réunir les principaux acteurs et les engager dans des processus gagnant-gagnant. Bascharage, Kirchberg, Dudelange/Bettembourg et Cloche d’Or sont des zones privilégiées puisque bon nombre sont les entreprises membres du réseau qui y sont établies et qui constituent le moteur de ces initiatives. Des projets-pilotes sont testés, comme ce fut le cas en 2017, avec une campagne de sensibilisation sur le gaspillage alimentaire dans quatre restaurants d’entreprise au Kirchberg. Le groupe mobilité de la Cloche d’Or implique, quant à lui, 7 entreprises de la zone (représentant environ 11 000 salariés) ainsi que des références nationales comme les CFL, le Verkéiersverbond, la Ville de Luxembourg et le MMTP. Des avancées qui ne peuvent être concrétisées qu’en réunissant les bons acteurs au bon moment. Voilà le rôle fédérateur d’IMS par excellence ! Une dynamique qui ne cesse de croître et d’impulser, en outre, des développements de type circulaire au sein même des quartiers concernés.
Plus d’infos : www.imslux.lu
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