« Nous agissons pour le climat, la santé humaine et le bien-être animal »

« Nous agissons pour le climat, la santé humaine et le bien-être animal »

Jonathan Picart, directeur stratégie & RSE et Noémie Mertens, RSE manager chez Sodexo Luxembourg, expliquent ce que le prestataire de services met en œuvre pour avoir un impact positif sur tous les acteurs de la chaîne de valeur du marché de la restauration collective.

Quelle place a la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au sein de l’activité de Sodexo ?

Noémie Mertens : Les valeurs de la RSE sont ancrées chez Sodexo depuis sa création, bien avant que le sujet devienne d’actualité. La réduction de l’utilisation du plastique par exemple, mais aussi la diversité, l’inclusion et le bien-être des salariés ont toujours été des sujets importants pour l’entreprise.

Jonathan Picart : En 2017, nous avons pris des engagements clés avec pour but de les réaliser pour 2025. Mais ce n’est qu’une étape car l’objectif final est d’atteindre le NetZero d’ici à 2040, une grande partie de notre stratégie RSE est construite autour de cela.

En tant que prestataire de services dans le secteur de la restauration collective, comment Sodexo fait-il pour concilier durabilité et bien-être de ceux qu’il nourrit ?

JP : Le système alimentaire mondial représente un tiers des émissions de gaz à effet de serre globales. D’ici 2030, nous voulons avoir 70% de plats à faibles émissions dans nos restaurants, ce qui signifie un maximum de 0,9 kg de CO₂ émis par plat. À titre comparatif, un burger a une empreinte carbone de 3 kg de CO₂. Sur ce point, l’un des principaux sujets est la végétalisation, c’est-à-dire la réduction des protéines animales en faveur des protéines végétales dans nos repas, tout en conservant les apports nutritionnels et le goût bien sûr !

NM : Le but n’est pas que tout le monde devienne végétarien, nous visons plutôt le flexitarisme et notre rôle, en tant que restaurateur engagé est d’inciter sans imposer. Nous cherchons à trouver l’équilibre entre la consommation de protéines végétales et les protéines animales, rééquilibrer nos plats en remettant les végétaux au cœur de l’assiette et les protéines d’origine animale à leur juste place. Le catalyseur de cette reconnexion à une alimentation saine et durable ce sont nos chefs !

JP : Sodexo était aussi l’une des premières sociétés luxembourgeoises à signer l’engagement Zero single use plastic. Nous réduisons au maximum le recours au plastique à usage unique et mettons des contenants réutilisables dans nos restaurants.

Les salariés qui fréquentent vos restaurants sont-ils sensibles à ce type d’initiatives ?

JP : Quand on regarde la proportion de plats végans ou végétariens dans nos ventes, elle est en constante augmentation ces dernières années. Dans certains de nos restaurants d’entreprise, nous donnons maintenant la possibilité de connaître l’empreinte carbone des plats servis grâce à un système de notation similaire au nutri-score. Le but est d’amener le convive à faire un choix le plus responsable, tant pour la planète que pour sa santé.

Sodexo a mis en place un système de notation de l'empreinte carbone des plats.
Sodexo a mis en place un système de notation de l’empreinte carbone des plats. - © Sodexo

Qu’en est-il de vos clients, chez qui vous fournissez un service de restauration collective ?

NM : Aujourd’hui, toutes les entreprises ont des objectifs de réduction de leur empreinte écologique et il y a une vraie demande de leur part. Nous le voyons au travers du cahier des charges des appels d’offre. Et puisque nous travaillons chez eux, nous sommes impliqués dans le calcul de leur bilan carbone.

JP : Par exemple, 80% de nos restaurants sont équipés de balances pour peser les déchets produits en cuisine et ceux issus des retours de plateaux. Nous nous sommes fixé un objectif de réduction de 50% du gaspillage alimentaire d’ici 2025 - par rapport à 2017. Aussi, 100% des déchets alimentaires sont méthanisés pour produire de l’énergie, dans un esprit de revalorisation.

Sodexo a aussi un impact en amont du service des repas, à l’égard de ses fournisseurs.

JP : Nous avons des engagements assez forts auprès de nos fournisseurs locaux. Par exemple, nous nous engageons à leur acheter un certain tonnage ou un certain pourcentage de leur production sur l’année.

NM : Nous avons une équipe de cinq personnes dédiées aux achats dont le travail quotidien est d’être au plus proche des fournisseurs et des producteurs avec qui nous avons une vraie relation de partenariat. Nous maximisons les achats dans la Grande Région et dès qu’un produit local est disponible, il est toujours mis en avant dans notre catalogue. En 2024 nous avons consommés plus de 1.500 tonnes de produits issus de la production ou de l’agriculture luxembourgeoise.

En tant qu’acteur majeur de votre secteur, tenez-vous à montrer l’exemple en matière d’alimentation et de restauration durable ?

NM : Nous sommes leader du marché et nous devons assumer cette position, nous voulons être un précurseur, en particulier sur tout ce qui touche à la RSE et l’alimentation durable.

JP : Nous faisons partie des discussions menées sur ces sujets, au sein de l’IMS (Inspiring More Sustainability) et de la Fedil (Fédération des Industriels Luxembourgeois) par exemple, où notre directeur général fait partie du groupe de travail sur les contenants réutilisables. Nous voulons apporter notre pierre à l’édifice.

Propos recueillis par Léna Fernandes
Article tiré du dossier du mois « Mieux vivre »

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Publié le mercredi 18 décembre 2024
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