Partenariats publics-privés pour la coopération
La 6e Business Partnership Facility est ouverte. Idée : encourager les entreprises à explorer de nouveaux marchés, nouer de nouveaux partenariats et développer des synergies avec des acteurs des pays en développement afin de mettre en place des projets commerciaux durables dans ces pays. Formulaire de candidature à rendre pour le 16 mai !
L’édition 2021 de la Business Partnership Facility (BPF), 6e du nom, est officiellement lancée ! « Vous avez jusqu’au 16 mai 2021 pour remettre votre formulaire de candidature », précisent le ministère des Affaires étrangères et européennes - Direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire et la Chambre de Commerce du Luxembourg. Une centaine de personnes ont suivi en visio l’événement inaugural et l’appel du ministre Franz Fayot et du directeur général de la Chambre de Commerce, Carlo Thelen.
Instrument de la Coopération au développement, la BPF est une source de co-financement visant à encourager le secteur privé luxembourgeois (et européen) à s’associer avec ses pairs, la société civile ou des structures étatiques dans les pays en développement, pour mettre en place des projets commerciaux durables qui respectent les standards sociaux établis par la Commission européenne en 2014.
Cofinancements pour des activités ciblées
Cette « facilité » repose sur le concept de partenariat public-privé en misant sur la mutualisation de ressources d’acteurs privés et publics du nord et du sud.
Le cofinancement s’effectue sous forme de subvention qui peut atteindre 50% du budget total d’un projet, sans toutefois dépasser le seuil des 200.000 euros. « Il contribue au développement et à la création d’emplois dans les pays en voie de développement et au transfert de technologies et d’expertise », soulignent les promoteurs de l’initiative.
Cette année, comme l’a expliqué Thomas Lammar de la Direction de la Coopération et de l’Action humanitaire, la lutte contre les effets de la pandémie a été ajoutée à la liste des secteurs éligibles déjà en vigueur, en l’occurrence les CleanTech, l’éco-innovation et l’économie circulaire, le spatial, les FinTech, les technologies de la santé et du vivant, la mobilité et la logistique, et enfin les technologies de l’information et de la communication.
Les projets retenus répondent au triple objectif de l’impact social, de l’impact environnemental et de la viabilité économique, « clé de voûte d’un partenariat durable réussi ».
Pour le ministre Fayot, l’idée est de prolonger le champ des synergies entre la Coopération luxembourgeoise et les entreprises. « La BPF permet aux pays en développement d’attirer les investissements, les technologies, et l’expertise disponibles au Luxembourg. De l’autre côté, les entreprises ont la possibilité de pénétrer de nouveaux marchés parfois trop risqués sans intervention étatique, et d’établir des partenariats mutuellement bénéfiques avec les acteurs locaux.
La stratégie de la Coopération luxembourgeoise reconnaît le rôle essentiel du secteur privé, ainsi que des ressources et des innovations qu’il peut apporter pour favoriser un développement économique synonyme de croissance inclusive et durable.
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Le Luxembourg facilite dès lors l’exploration d’opportunités de collaboration en vue de promouvoir la création d’emploi, le développement du secteur privé sur le terrain, et in fine, la réduction de la pauvreté. »
Au cours de ses cinq premières éditions, la BPF a suscité chaque année un peu plus l’intérêt des entreprises. 30 projets ont été soutenus dans ce cadre, dans 15 pays différents.
Carlo Thelen réitère le soutien de la Chambre de Commerce, dans le cadre d’une excellente collaboration en place. Il a félicité l’ensemble des partenaires d’avoir réussi à maintenir l’édition 2020 du programme BPF, lancé à la veille du premier confinement, il y a un an. « Le calendrier d’actions a été respecté à la lettre et les 5 entreprises sélectionnées ont obtenu, comme prévu, leur accord de cofinancement au mois de novembre 2020.
La continuité de la BPF dans les circonstances de crise sanitaire internationale que nous connaissons est un signal fort de résilience
Diplomatie et coopération
Une des pierres angulaires de ces partenariats public-privé, c’est LuxDev, au service de la Coopération pour le développement depuis 40 ans, un pilier opérationnel du dispositif luxembourgeois. Cet organe participe activement à la mise en œuvre de la politique de coopération au développement du gouvernement luxembourgeois qui vise pour l’essentiel la lutte contre la pauvreté et pour le développement durable, dans ses aspects sociaux, économiques et environnementaux.
Pour mémoire, le Luxembourg consacre chaque année 1% de son revenu national brut à l’aide au développement. Si le volume global est resté stable au cours des dernières années, les interventions de la Coopération luxembourgeoise ont été opérées au travers de cadres de partenariats toujours plus complexes.
En pratique, LuxDev fournit des bases d’appui, avec des bureaux localisés dans les mêmes bâtiments que les ambassades : ils apportent à la Diplomatie le conseil pour faciliter et renforcer le dialogue politique, notamment pour favoriser l’exécution des projets et programmes financés par la Coopération luxembourgeoise.
Alain Ducat
Photo © LuxDev
Infographie : BPF/MAEE