Présentation de la « Feuille de route construction bas carbone »
Le 14 juin 2023, le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, a présenté, lors d’une conférence de presse en présence de représentants du CNCD (Conseil national pour la construction durable), la "Feuille de route construction bas carbone" pour le Luxembourg.
Passeport énergétique : prise en compte des émissions de GES sur tout le cycle de vie des bâtiments
La « feuille de route construction bas carbone Luxembourg », développée par le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire et le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, décrit les méthodes et outils à développer dans les années à venir pour transposer les nouvelles dispositions de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB). Elle prévoit que le futur passeport énergétique d’un bâtiment tiendra compte des émissions de gaz à effet de serre (GES) sur tout le cycle de vie, et notamment des émissions liées à la production des matériaux de construction (énergie grise) ou encore des émissions des chantiers de construction.
Le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, a déclaré :« Un grand travail a déjà été effectué au Luxembourg pour réduire les émissions directes des bâtiments, à travers des mesures de promotion de l’efficacité énergétique et de la rénovation, ainsi que de la production d’énergies renouvelables. Grâce à la ’Feuille de route construction bas carbone’, le cycle de vie complet des bâtiments sera pris en compte dans le secteur de la construction : des matériaux de construction, en passant par les chantiers, jusqu’à la déconstruction des bâtiments. »
Objectifs ambitieux de réduction des émissions GES dans le secteur de la construction
La feuille de route est une première étape d’un processus de mise en œuvre d’une réglementation ambitieuse, qui va s’étendre sur les 4 à 7 ans à venir et qui fait également partie des mesures du Plan national énergie climat (PNEC).
Il est important de comprendre que les émissions GES sectorielles du PNEC reprises dans la rubrique « bâtiments résidentiels et tertiaires » proviennent en 1er lieu de la phase d’utilisation des bâtiments, avec des objectifs de réduction ambitieux d’ici 2030 (-64% par rapport à 2005), d’où une priorité importante pour la rénovation de l’existant.
La feuille de route propose de déterminer les émissions complémentaires sur tout le cycle du bâtiment, dont une partie se situe au-delà des frontières nationales, notamment pour les matériaux de construction fabriqués à l’étranger. Un autre défi réside p.ex. dans l’allocation des émissions des secteurs « transports » et « industries de l’énergie et manufacturières, construction » du PNEC aux activités des chantiers de construction, y compris le transport des terres d’excavation.
Ces résultats permettront d’identifier les leviers importants pour décarboner le secteur de la construction au Luxembourg, tout en contribuant aux objectifs nationaux du PNEC.
Une collaboration étroite avec le secteur de la construction
Un aspect clé de la démarche a été la collaboration étroite avec tous les acteurs publics et privés du secteur, en commençant par les fabricants de matériaux jusqu’aux entreprises de déconstruction ou de démolition et en associant les architectes, ingénieurs, artisans, entrepreneurs et promoteurs. Tous ces acteurs sont représentés dans le Conseil national pour une construction durable (CNCD), en plus des acteurs publics principaux en charge des différents volets de la construction, ce qui fait du CNCD une interface privilégiée pour dérouler la feuille de route construction bas carbone du ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire et du ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable.
Enfin, le ministre a profité de l’occasion pour annoncer la tenue d’une conférence, le 20 septembre 2023, sur « La décarbonation du secteur luxembourgeois de la construction », organisée sous l’égide du CNCD.
Communiqué par le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire
Photos Marie Champlon