Réparez, partagez, utilisez

« fixit ! Flécken.Léinen.Notzen » (fixit ! Réparer.Partager.Utiliser) est une campagne de sensibilisation menée conjointement par le Mouvement écologique et l’Oekozenter Pafendall avec le soutien du ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable. Souhaitant proposer des actions concrètes pour préserver les ressources, les initiateurs ont publié de premières astuces sur leur site web.

À l’heure d’écrire ces lignes, trois conseils étaient disponibles, avec la promesse de nouveaux ajouts mensuels :

• « Second hand est une bonne alternative : la fast fashion est dépassée, pas besoin d’acheter du neuf. » Faire don des vêtements dont on est lassé, et se rééquiper avec des tenues de seconde main, c’est possible. Le site référence 13 adresses à travers le Luxembourg.
• « Préservez-vous aussi des ressources ! Des meubles de deuxième main sont une bonne alternative. » Même idée pour l’ameublement de vos intérieurs, avec 4 adresses pour changer de décor en préservant son portefeuille et l’environnement.
• « Destination poubelle à cause d’un petit défaut ? Non ! Sur ifixit.com, vous trouverez des instructions de réparation. » Une seule adresse cette fois, en ligne, pour trouver le tutoriel qui sauvera votre téléphone, aspirateur, lave-linge ou autre électro plus tout à fait fonctionnel. Et pour ceux qui n’ont vraiment pas d’or dans les doigts : les Repair Cafés ont été inventés pour vous !

Cette campagne s’inscrit dans le projet « Rethink », dont l’objectif « est de promouvoir des méthodes de production de biens durables et économiques et des modèles de consommation durables, et d’élaborer des propositions concrètes pour créer les conditions cadres nécessaires. » Les notions de réutilisation, de réparation et de partage y sont centrales, ainsi que le thème de l’économie du bien-être public.

Le cadre légal adéquat

Le Mouvement écologique et l’Oekozenter Pafendall sont forces de propositions pour mettre en œuvre, aux niveaux local et national, les récentes directives européennes relatives à l’éco-conception, aux déchets et à l’économie circulaire. À l’occasion du International Repair Day (15 octobre), les deux organisations ont dressé une liste de 18 revendications à l’attention du gouvernement afin de faire du droit à la réparation une réalité. Chose impossible sans cadre politique adapté. Intitulé « Halte au gaspillage des ressources et à la surconsommation - Oui à la protection des ressources et à une autre façon de vivre ensemble », le document peut être consulté ci-dessous.

Parmi ces revendications se trouvent l’accès aux pièces de rechange abordables, la garantie de la réparabilité du matériel, l’introduction d’un indice européen de la réparabilité pour orienter les décisions d’achat, la réduction des coûts de réparation, notamment en réduisant la TVA appliquée, la promotion de l’économie solidaire à travers les appels d’offres publics, la valorisation des artisans, la promotion de l’impression 3D pour créer des pièces de rechange, etc.

Les deux auteurs du rapport concluent en précisant que « la responsabilité de mise en œuvre de ces propositions reposerait sur le ministère compétent (chef de file) ainsi que sur le ministère de l’Environnement en collaboration avec le ministère de l’Énergie (économie circulaire) et le ministère des Classes moyennes ».

Marie-Astrid Heyde