Roullingen, où un projet éolien révèle notre histoire

Roullingen, où un projet éolien révèle notre histoire

Outre ses activités conséquentes dans le photovoltaïque, Schuler Energies entend étendre son potentiel de production vers l’éolien, et contribuer à assurer l’indépendance énergétique du Luxembourg. Cela ne va pas toujours sans d’étonnantes péripéties, comme l’a démontré le dossier de Roullingen.

Actuellement, huit installations d’éoliennes sont à l’étude par Schuler Energies, dans des dossiers assez avancés : Koerich, Septfontaines, Weiswampach, Clémency et Roullingen.
Mais on n’installe pas ce type de dispositif où on veut, ni comme on veut. Il faut d’abord sélectionner l’endroit idéal :

  • en hauteur,
  • en prise aux vents,
  • éloigné des habitations,
  • hors de la forêt et des zones naturelles protégées,
  • à un emplacement où le réseau électrique peut absorber un surplus important de production.

C’est le cas de l’emplacement choisi à l’ouest du petit village de Roullingen, sur les hauteurs de Wiltz. Il devrait faire partie du petit 20% des emplacements potentiels qui verront les projets d’éoliennes de Schuler Energies arriver à leur terme.

Des traces de la Bataille des Ardennes

Convention a donc été passée avec les propriétaires du terrain, qui bénéficieront d’une location avantageuse pendant la durée d’exploitation. Restait à obtenir les différents permis nécessaires, et à satisfaire à toutes les conditions ; cela peut prendre plusieurs années au Luxembourg. On ne pose pas sans condition une hélice de 117 mètres de diamètre, sur un mât culminant à 134 mètres. L’INRA (Institut National de Recherches Archéologiques), de plus, impose certaines conditions, selon la zone à exploiter.

Alertés par le préposé de l’Administration de la nature et des forêts, Schuler Energies n’a pas voulu engager de travaux avant d’avoir analysé le sol, même si les permis obtenus l’autorisaient théoriquement. Le terrain a en effet été le théâtre des combats de l’offensive Von Rundstedt, en 1944, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Nos services ont mandaté une société spécialisée pour scanner les 116 ares concernés par notre projet d’éolienne. Les spécialistes ont détecté pas moins de 148 « anomalies » dans le sous-sol.

Enfouis sous le terrain du projet : obus, casque, fusil…

D’autres spécialistes ont alors entrepris de mettre au jour tous ces objets, avec d’infinies précautions. Bien sûr, tout ce qu’on trouve dans la terre n’est pas dangereux : tessons de bouteille ou ferraille (comme : fer à cheval, pince, plaque de recouvrement de réservoir diesel, tige, etc.). Mais au gré des fouilles, la collecte est devenue moins innocente :

  • munitions de mortier,
  • douilles d’obus et de fusil,
  • et même une carabine et un casque allemand.

Les services de déminage de l’armée luxembourgeoise ont d’ailleurs dû intervenir deux fois sur le site. Le fusil, un K98, et le casque ont été remis à l’INRA. C’est la première fois qu’une action de déminage était entreprise sur un de nos sites. Les résultats sont à la hauteur du risque pressenti, comme l’indiquent nos photos.

L’éolien et le photovoltaïque : combinaison industrielle d’avenir

L’éolienne de Roullingen devrait donc voir le jour sur les vestiges de la Bataille des Ardennes. Nous continuons à développer l’éolien, qui constitue le complément idéal au photovoltaïque, en espérant qu’une évolution de la législation nous permettra de poser les mâts au cœur même des installations industrielles, ou au moins de pouvoir approvisionner des zones d’activité en ligne directe avec une éolienne voisine.

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Communiqué par Schuler Énergies avec Tellitweb

Contribution partenaire in4green
Publié le jeudi 12 décembre 2024
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