Sales-Lentz poursuit sur sa lignée
« Je pense que nous sommes le seul acteur dans notre secteur d’activités à proposer une stratégie globale en matière de développement durable », prétend Mike van Kauvenbergh, directeur Marketing & Business Development de la société de transports Sales-Lentz, laquelle passe à la vitesse supérieure.
Interview de Wolfgang Schroeder, directeur général, de Mike van Kauvenbergh et de Raphaël Lallouette, responsable RSE et développement durable.
Comment se décline la philosophie de RSE et de développement durable dans les activités de la société Sales-Lentz au quotidien ? Qu’est-ce qui la différencie des autres entreprises actives dans le même secteur d’activités ?
MVK : La politique RSE chez Sales-Lentz se décline au niveau des trois piliers du développement durable, à savoir le pilier économique, écologique et social ou sociétal. En cela, je pense que nous sommes le seul acteur dans notre secteur d’activités à prendre tous ces éléments en compte et proposer une stratégie globale en matière de développement durable.
RL : Au quotidien, la RSE est à la base de toutes nos réflexions quant aux investissements et innovations envisagés.
Sales-Lentz s’inscrit comme précurseur au Luxembourg en matière de mobilité durable, en se dotant notamment d’un parc de bus hybrides dès 2010. Quelles sont les autres initiatives entreprises par le groupe dans le domaine ces dernières années ?
WS : Nous sommes déjà allés très loin dans la démarche de développement durable. Nous avons débuté avec la labellisation Superdréckskëscht il y a un certain temps déjà, avant de réaliser notre Bilan Carbone® dès 2011, méthode développée par l’ADEME (France) et repris désormais par l’Association Bilan Carbone, qui consiste à comptabiliser les émissions de GES des sociétés et des collectivités, une première pour une société de transports au Luxembourg. Tout aussi exclusif, notre système d’éco-étiquetage permettant à tout client de connaître l’impact environnemental de son déplacement.
MVK : Nous avons également anticipé la norme euro 6, obligatoire depuis le 1er janvier, en nous dotant de bus respectant cette norme dès la mi-2013. Sales-Lentz a également mis en place le service de Microbus City Shopping, exclusivement électriques. Pour finir, Sales-Lentz est en train d’instaurer la norme ISO 26000 au sein de tous les départements de transport de la firme, norme qui définit comment les sociétés peuvent contribuer au développement durable de façon générale.
Sales-Lentz ne compte pas en rester là et se lance d’ores et déjà de nouveaux défis en termes d’e-mobility. La société a l’intention d’introduire dans sa flotte de véhicules le bus Plug-in Hybrid de la marque Volvo. En quoi consiste cette solution, techniquement parlant ? Que peut-elle apporter de plus que les véhicules dernière génération équipant la flotte de Sales-Lentz, lesquels affichent déjà de très bons résultats sur le plan de la réduction des émissions de GES ? Quel est le calendrier ?
WS : Techniquement parlant, il s’agit d’une nouvelle génération de véhicule hybride permettant désormais de recharger les batteries par une source d’énergie extérieure et d’augmenter l’autonomie électrique. Actuellement, la solution hybride permet de rouler sur des parcours de quelques centaines de mètres en mode électrique. Des phases de test sont en cours par Volvo sur de plus longues distances avec le Plug-In Hybrid . A terme, ces bus pourront rouler à l’électrique sur 15 km.
RL : Concrètement, cela signifie une nette réduction des GES, des particules de diesel nocives mais également une absence de nuisances sonores en conduite électrique, ce qui est très appréciable dans les aires urbaines.
Au niveau du calendrier, nous comptons introduire six bus Plug-in Hybrid au troisième trimestre 2015 puis six autres en 2016.
La société de transports a décidé d’aller plus loin encore en signant un protocole d’accord à Courtrai le 18 octobre 2013 pour l’établissement de Luxembourg en tant que terrain de test pour un système de transport en commun durable, de concert avec le gouvernement luxembourgeois et la firme Volvo. Quels sont concrètement les tenants et aboutissants de ce protocole ? Comment s’articulera-t-il dans les faits ?
WS : Le protocole d’accord réunit tous les principaux acteurs concernés dans un grand groupe de travail, l’objectif étant d’officialiser et de jeter les bases des projets à venir dans ce cadre. L’idée est double : d’une part créer des emplois, d’autre part promouvoir les solutions de mobilité alternative.
L’objectif premier est de mettre au point un système de Plug-in Hybrid sur les lignes de bus dans le pays, avec toute l’infrastructure que cela suppose. Un tel projet, à savoir créer une plateforme multimodale, est encore unique sur le continent européen.
MVK : Il est crucial que les deux ministères impliqués dans le protocole, à savoir le ministère de l’Economie et celui du Développement durable et des Infrastructures, s’engagent pleinement dans cette démarche pour soutenir une démarche originaire du secteur privé.
Photo ©Marlene Soares pour LG Magazine