Social Impact !

Social Impact !

L’économie sociale et solidaire (ESS) ne date pas d’hier. Née il y a plus d’un siècle, elle s’affirme ces dernières années comme étant un secteur économique à part entière, mais elle reste encore peu visible.

Difficile d’en donner une définition précise tant son périmètre fait débat et varie d’un pays et d’une culture à l’autre. Une chose est sûre, elle concerne une variété d’organisations : collectivités territoriales, entreprises, associations, coopératives, fondations, qui cherchent à avoir, au-delà des résultats économiques, un impact positif sur la société. Celle-ci se réalise souvent en partenariat les unes avec les autres, et avec une prérogative : placer l’humain au cœur de leurs activités. C’est sans doute là le point commun entre toutes les définitions qu’on peut en trouver : la primauté de l’Homme sur le capital.

Difficile aussi de mesurer son ampleur. Nombreuses sont les organisations qui apportent ce petit « plus » à la société, sans pour autant se réclamer de l’ESS. En cause : la méconnaissance du sujet, sa définition qui reste floue justement, ou le manque de reconnaissance dont il souffre encore.

L’ESS serait née avec les premiers systèmes de protection sociale et d’assurance à la fin du 19e siècle, mais au Luxembourg, la thématique a fait un bond en avant en se structurant. En moins de cinq ans, elle s’est dotée d’une loi, d’un nouveau statut pour les sociétés d’impact sociétal (agrément SIS dont est titulaire 4x3 magazine), d’un incubateur dynamique, d’une fédération forte, d’un cluster transfrontalier et de son propre lieu d’échange et d’innovation. Elle représenterait aujourd’hui quelque 30 000 emplois, soit 7 % de l’emploi total au Grand-Duché. Autant dire que même si elle se démarque par ses principes, elle est un compétiteur économique comme les autres, qui pèse sur le ring national… et sur le ring international. Le Luxembourg a en effet été un fer de lance en permettant à l’ESS de retrouver son punch lors de sa présidence de l’Union européenne en 2015.

L’ESS est donc bien présente. Elle est pourtant encore trop peu visible. Maintenant que les fondations sont érigées, le chantier pour les années à venir sera de mettre en valeur la place qu’elle occupe, son poids dans le paysage économique, ainsi que la diversité des acteurs et des secteurs qu’elle concerne (qui ne se limitent pas au social, à la santé et à la solidarité).

Mélanie Trélat

Découvrez en ligne notre dossier du mois Infogreen « Social Impact » dédié à l’ESS

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Publié le jeudi 15 novembre 2018
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