Troisième printemps le plus arrosé depuis 1854
À la fin du printemps 2024, le bilan AgriMeteo du service météorologique de l’Administration des services techniques de l’agriculture confirme que l’excès de pluie entrave le développement de nombreuses cultures agricoles.
Pluie abondante : le 3e printemps le plus arrosé depuis 1854
Le printemps 2024 est le 3e le plus arrosé depuis le début des mesures de précipitations en 1854 d’AgriMeteo. Il compte 43,1 jours de pluie (précipitations ≥ 1 mm), donc 14 de plus que la normale (29,1 jours) de la période de référence 1991-2020. Le cumul de précipitations moyennes totalise 301,2 mm, donc +69% par rapport à la pluviométrie normale (177,9 mm).
L’excès de pluie printanière varie selon les régions : +94,0 % à Remich (vallée de la Moselle) ; +90,8 % à Asselborn (nord), +76,2 % à Luxembourg-Ville (centre), et + 30,9 % à Clémency (sud-ouest). Le vendredi 17 mai était le jour le plus pluvieux, avec un excès de pluie moyen de +45 mm qui a causé des inondations dans différents endroits.
Gels tardifs en avril
Si en moyenne, seulement 4,3 jours de gel (températures < 0 °C) ont été enregistrés au cours de ce printemps, la normale étant de 16,7 jours, les gels tardifs des 21, 22 et 23 avril ont causé des soucis dans certaines régions.
Au niveau de la température moyenne (10,5 °C), le printemps 2024 était +1.2 °C plus chaud que la normale (9,3 °C) de la période de référence 1991-2020.
Retards dans le développement des cultures agricoles
Les conditions météorologiques défavorables risquent de peser plus ou moins sur certaines cultures agricoles, avec des variations régionales. S’il est trop tôt pour faire un bilan, il est manifeste que l’excès de pluie a retardé les semis des céréales, des pommes de terre et du maïs et a décalé les premières coupes de fourrages. La pluie a entravé les pratiques culturales sur les champs boueux. Les conditions humides ont aussi favorisé l’apparition de maladies et ravageurs qui posent des problèmes pour de nombreuses cultures, notamment les cultures maraîchères. Le gel tardif a endommagé une partie des vignobles et des cultures fruitières (les cerisiers et les poiriers) dans certaines régions. Une évaluation des dégâts auprès des producteurs de fruits à noyaux est actuellement en cours.
Méthodologie
Les données proviennent du réseau de 40 stations météorologiques automatiques implantées dans toutes les régions du Luxembourg et ont été enregistrées jusqu’au 30 mai inclus. Les données des mois de mars, avril et mai de quatre stations représentatives Asselborn (nord), Clemency (sud-ouest), Remich (vallée de la Moselle) et Luxembourg-Ville (centre) ont été comparées aux valeurs moyennes de la période de référence 1991-2020.
L’ensemble des données enregistrées par les 40 stations météorologiques de l’ASTA sont en ligne sur www.agrimeteo.lu.
Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture