Un enrichissement transfrontalier

Un enrichissement transfrontalier

La protection de la nature n’a pas de frontière. Il n’est pas rare que les membres de natur&ëmwelt collaborent avec leurs voisins de la Grande Région pour partager leurs expériences ou mettre en place des projets. Rencontre avec Tom Van den Bossche, Conseiller nature & Projets.

« Travailler dans la Grande Région est évidemment important, car cela nous permet de toujours améliorer notre travail. Nous souhaitons développer, au Luxembourg, un projet baptisé ’Natur Réseau’. Son but est de sensibiliser les propriétaires privés qui ont un jardin, une prairie, une mare, ou encore une petite forêt à signer une charte qui les engagera à respecter quelques règles pour protéger et augmenter la biodiversité. » Une charte sera disponible en juillet sur le site internet de natur&ëmwelt.

« Ici, Les adhérents peuvent rejoindre une carte interactive que nous allons également mettre en ligne, afin que les gens puissent afficher leur propre espace naturel. De plus, ce sera un moyen de discussion à travers un forum pour échanger les bonnes pratiques, autant sur la préservation de la biodiversité, que pour améliorer la vie des animaux ou des plantes en général. »

Mise en lumière

Une adhésion virtuelle, mais également physique puisqu’une plaquette à placer de manière visible près des jardins sera distribuée afin de servir de symbole d’engagement. « C’est intéressant dans la Grande Région. Si je prends l’exemple de l’Allemagne, il existe des cartes reprenant des jardins entretenus par des privés, des entreprises, des communes et d’autres organisations. Une initiative qui n’est pas encore présente au Luxembourg. Nous avons déjà des conseillers nature, mais pas encore d’initiative pour mettre en avant des particuliers passionnés avec des valeurs écologiques. »

En qu’en est-il des collaborations transfrontalières ? « La Centrale Ornithologique du Luxembourg travaille régulièrement avec les Allemands. Il y a également beaucoup de synergies avec Natagora, en Belgique. C’est logique dans la mesure où les animaux n’ont pas de frontière. C’est toujours enrichissant de travailler avec nos voisins qui bénéficient de plus grands moyens. Nous avons, par exemple, un projet sur la consommation et la production agricole réalisées au Luxembourg. On peut aussi le retrouver en Allemagne, en Suisse et en Autriche. C’est très intéressant car nous pouvons montrer nos travaux à l’extérieur et partager nos constatations. »

Échanges et formations

S’il y a beaucoup d’échanges avec les pays limitrophes, qu’est-ce que le Luxembourg a à leur envier ? « Je dirais que la NABU, en Allemagne, est une structure énorme qui attire une grande visibilité sur les actions réalisées en faveur de la nature. En Belgique, il y a beaucoup de formations spécifiques. Elles sont notamment proposées aux travailleurs communaux sur différents thèmes. Au Luxembourg, nous n’avons pas encore les capacités pour proposer des formations qui peuvent être certifiées. »

Quand on pense aux formations, on pense également aux stagiaires. « Nous avons des demandes d’étudiants d’université. Nous les accueillons volontiers en fonction de nos disponibilités. Mais ce n’est pas toujours évident car nous ne sommes qu’une vingtaine d’employés. Nous ne pouvons donc pas toujours répondre positivement à toutes les demandes. Nous sommes toutefois assez ouverts aux étudiants car cela nous permet d’échanger nos points de vue et nos méthodes de travail. C’est très enrichissant. »

Sébastien Yernaux
Photos : natur&ëmwelt
Article tiré du dossier du mois « Connectons nos territoires »

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Publié le mercredi 19 juin 2024
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