Une vallée de l’hydrogène pour promouvoir l’hydrogène vert

LuxHyVal est le fruit d’une collaboration entre 17 partenaires de sept pays, dont l’Université du Luxembourg est le principal coordinateur par l’intermédiaire du Prof. Bradley Ladewig.

L’écosystème hydrogène de LuxHyVal devrait contribuer de manière significative à la décarbonisation de la consommation industrielle d’hydrogène du pays, en utilisant de l’électricité 100% renouvelable pour produire de l’hydrogène vert au Luxembourg.

Enovos et LuxEnergie, deux filiales du groupe Encevo, visent à assurer la production de 1.750 kg d’hydrogène vert par jour pour une utilisation dans l’industrie et la mobilité en 2026, sous l’implication de la société d’ingénierie Paul Wurth, dont le siège se trouve au Luxembourg. L’électrolyseur de 6 MW, pièce centrale du projet, devrait être construit dans le parc industriel de Bascharage.

Le projet aura un impact positif sur l’économie grâce à la création d’emplois, ainsi que sur la mobilité publique, puisque les compagnies de bus Sales-Lentz et TICE remplaceront une partie de leur flotte par des autobus de pile à combustible hydrogène. En outre, l’hydrogène vert produit dans l’électrolyseur permettra au partenaire industriel Ceratizit de remplacer son utilisation d’hydrogène dérivé du gaz naturel.

LuxHyVal est conçu comme un écosystème durable et ouvert. Avec un budget global de 39 millions d’euros, LuxHyVal devrait être financé à hauteur de 8 millions d’euros par le Clean Hydrogen Joint Undertaking (un partenariat public-privé de l’Union européenne qui soutient la recherche et l’innovation dans les technologies de l’hydrogène), ainsi que par les contributions d’entreprises partenaires, tout en poursuivant d’autres possibilités de financement public et privé. La décision finale concernant l’investissement principal du projet est attendue pour le début de 2025.

Opportunités de reproduction de LuxHyVal en République tchèque et en Ukraine

Dans un deuxième temps, l’expertise acquise par la conception, la construction et l’exploitation du premier écosystème d’hydrogène vert dans la Grande Région pourra servir de modèle pour la reproduction des «  vallées d’hydrogène  », en République tchèque et en Ukraine, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs d’émission de l’UE «  Fit for 55  » (réduction des émissions de l’UE d’au moins 55% d’ici 2030) et à la reconstruction de l’Ukraine.

« Cette collaboration s’inscrit parfaitement dans la mission de l’Université de contribuer au développement sociétal et durable », ajoute le Prof. Jens Kreisel, recteur de l’Université du Luxembourg. « Luxembourg Hydrogen Valley reflète la collaboration internationale, les partenariats dans la recherche et l’industrie ainsi qu’une perspective claire de l’impact sur la société, des caractéristiques qui sont toutes valorisées par l’Université. Nous sommes fiers de coordonner cet effort commun grâce à l’expertise du professeur Ladewig ».

Stéphanie Obertin, ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, commente  : « Je salue cette initiative qui s’inscrit dans la stratégie nationale de recherche et d’innovation. En effet, ce projet de collaboration entre l’Université du Luxembourg et le Luxembourg Institute for Science and Technology (LIST), visant à produire localement de l’hydrogène vert, s’inscrit parfaitement dans deux des quatre domaines de recherche interdisciplinaire prioritaires du pays : la transformation industrielle et des services, et le développement durable et responsable.  »

« L’utilisation d’un hydrogène respectueux du climat et à prix compétitif sera essentielle pour décarboniser certaines parties de notre économie. Une de mes priorités consiste à connecter le Luxembourg à un réseau européen d’hydrogène, afin de garantir l’accès à un hydrogène compétitif et respectueux du climat  », ajoute Lex Delles, ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme. «  Je félicite l’ensemble du consortium pour le lancement réussi de LuxHyVal  ».

En savoir plus sur le projet LuxHyVal

Le projet collaboratif LuxHyVal est aligné sur la Mission Hydrogène Propre (Clean Hydrogen Mission) et inclut 17 partenaires de 7 pays couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, y compris  : l’ingénierie énergétique, les fournisseurs de technologie et d’électricité verte, les utilisateurs dans la mobilité et l’industrie, les experts en numérisation et d’évaluations environnementales, la gestion de l’innovation et les partenaires des vallées d’hydrogène prospectifs.

Le consortium du projet LuxHyVal comprend l’Université du Luxembourg, Paul Wurth, Encevo, Enovos, LuxEnergie, Green Power Storage Solutions (GPSS), Ceratizit, LuxMobility, Sales-Lentz, Syndicat T.I.C.E., et le LIST en tant que représentants au Luxembourg, ainsi que l’Université de Bordeaux en France ; IZES GGMBH en Allemagne ; R2M Solution en Espagne ; l’Université de chimie et de technologie de Prague (VSCHT) en République tchèque ; l’Université King Danylo en Ukraine, et l’Université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) en Australie.

LuxHyVal vise à produire localement de l’hydrogène vert pour remplacer l’hydrogène gris importé, conformément à la stratégie de décarbonisation du Luxembourg. À travers une approche globale, le projet vise à augmenter progressivement la production, en se concentrant sur des objectifs spécifiques et des indicateurs de performance précis. LuxHyVal s’efforce d’innover dans différents domaines afin d’obtenir un impact significatif du point de vue technique, économique, environnemental, social et de la reproductibilité. Grâce à sept piliers d’innovation, il fera progresser l’état du déploiement et des applications de l’hydrogène, en proposant des solutions énergétiques durables et des innovations dans le domaine de l’hydrogène.

Communiqué par l’Université du Luxembourg
Photo principale, de gauche à droite : Bradley Ladewig, Jens Kreisel, Stéphanie Obertin, Lex Delles, Sam Sales, Claude Seywert}

LuxHyVal est cofinancé par l’Union européenne (convention de subvention n. 101056730).}

Les points de vue et les opinions exprimés sont toutefois ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne ou du Clean Hydrogen Partnership. Ni l’Union européenne ni l’autorité de subvention ne peuvent en être tenues pour responsables.

Le projet est soutenu par le Clean Hydrogen Partnership et ses membres.