Améliorer la santé des enfants tribaux au Jharkhand

Depuis juillet 2019, Aide à l’Enfance de l’Inde et du Népal (AEIN) soutient financièrement un nouveau projet qui a comme objectif d’améliorer le statut nutritionnel et éducatif des enfants dans 49 villages des districts de Pakur et de West Singhbhum, état du Jharkhand, Inde.

Les villages cibles sont situés d’une part dans une région de forêts denses et escarpées des collines du Rajmahal, où les peuples indigènes travaillent dans l’agriculture, la plupart du temps en tant que journaliers. Autrefois, ils vivaient de cueillettes faites dans la forêt, mais comme la déforestation les a obligés à emprunter de l’argent à des usuriers pour acheter des semences, ils ne gagnent que très peu d’argent des récoltes. La diminution de la surface des forêts, la sécheresse ainsi qu’une irrigation défaillante contribuent au maintien des populations dans une extrême pauvreté.

Beaucoup de personnes se voient donc obligées de gagner leur vie en tant que travailleurs journaliers loin de leurs villages. Les villageois font face à un cercle vicieux engendré par la sous-nutrition provoquant des maladies qui conduisent à l’incapacité de travailler. L’illettrisme concerne 90 % de la population tribale. Les instituteurs délaissent les écoles des villages et quand les écoles fonctionnent, la qualité de l’enseignement laisse fortement à désirer.

Le projet a plusieurs volets : il vise tout d’abord à améliorer la santé des enfants à travers la sensibilisation des mères ainsi que des femmes enceintes. Un autre volet concerne l’école et la mise en place de 12 crèches pour une convenable prise en charge des jeunes enfants pendant que leur mère travaille, ainsi que la formation des enseignants de l’école fondamentale pour assurer un enseignement de qualité et ainsi attirer les enfants à l’école.

Enfin, les adolescents suivent des ateliers sur leurs droits garantis par la loi, la façon de pouvoir se les approprier et les revendiquer ainsi qu’un travail de prise de conscience de l’héritage culturel, linguistique et social tribal.

Les bénéficiaires directs de ce programme sont quelque 2’404 enfants, 588 jeunes et des femmes enceintes et jeunes mamans.