BIMLUX 2021 : on entre dans le concret !
BIMLUX a rassemblé, ces 8 et 9 novembre, de nombreux professionnels du bâtiment venus s’informer et échanger sur les avancées en matière de BIM (Building Information Modeling), et plus largement, de digitalisation du secteur, au Luxembourg et ailleurs.
L’intérêt pour le BIM grandit. La preuve par le nombre exponentiel de personnes formées : 640 au total depuis 2018, dont la moitié cette année.
Le CRTI-B, portail luxembourgeois de la construction qui pilote la stratégie nationale BIM, poursuit donc sa roadmap établie il y a 2 ans avec, au programme, de nouveaux modules de formation, la mise en ligne d’un portail dédié et l’implication de nouveaux acteurs : maîtres d’ouvrage, facility managers, bureaux de contrôle ou administrations publiques, l’idée étant de créer un écosystème national.
Cet engouement s’est ressenti également lors de la grand-messe du BIM, organisée chaque année par le CRTI-B, l’OAI, le LIST et Neobuild. Pour sa 5e édition, BIMLUX, a accueilli plus de 500 personnes sur 2 jours au Centre de congrès européen.
L’accent sur la pratique
Des conférences et workshops animés par des experts locaux et internationaux étaient organisés autour de thématiques comme le BIM en pratique, ses enjeux dans les années à venir, ses potentialités en termes d’innovation, de communication et de réduction des coûts ou encore ses avancées en matière de développement et d’applications (scan 3D, 4D, réalité augmentée…).
En complément, une zone dédiée à la démonstration des logiciels avait été aménagée et une quarantaine d’exposants étaient venus présenter leurs solutions.
Dans les stands, l’accent était porté sur la pratique, avec des écrans, des tablettes voire des tables tactiles, des casques de réalité virtuelle, des outils à manipuler et des solutions à tester… et une technologie phare : la réalité augmentée.
Moins de gaspillage
Utilisée dans des applications mobiles « embarquables » sur chantier, celle-ci permet de comparer ce qui a été planifié et ce qui a été réalisé, de « voir à travers les murs », et même de remonter dans le temps. À la clé, plus de transparence, donc plus de qualité dans l’exécution, mais aussi moins de gaspillage de matériaux, de temps et d’argent : en détectant très tôt dans le processus les clashes ou non-conformités, on peut y remédier sans avoir à déconstruire pour reconstruire.
Le gain est donc éminemment écologique aussi.
Pour les participants, BIMLUX était aussi et surtout l’occasion de mesurer la digitalisation du secteur et la maturité d’un marché qui entre désormais, malgré quelques freins et réticences qui subsistent, dans une phase plus concrète, pour pouvoir déployer les solutions adaptées.
L’édition BIMLUX 2021 en quelques chiffres :
- 17 conférences
- 36 intervenants
- 250 m2 d’exposition
- 31 exposants
- 17 démos logicielles
Mélanie Trélat
Photos : Fanny Krackenberger