Des gestes simples pour une consommation plus responsable
En marge du Overshoot Day luxembourgeois, la Direction de la protection des consommateurs propose à chacun d’activement adopter un mode de consommation plus responsable.
Le Luxembourg voit son « Jour du dépassement » (Overshoot day) passer du 14 février en 2023 au 20 février en 2024. Ce jour symbolise le moment où la demande en ressources naturelles dépasse la capacité de la Terre à les régénérer pour l’année en cours, entraînant ainsi une utilisation des ressources futures. Bien que le report de cette date soit un progrès par rapport à 2023, le recul jusqu’au 20 février reste insuffisant pour véritablement satisfaire.
Cependant, cette situation n’est pas une fatalité, car chacun peut activement contribuer à repousser cette date. C’est pourquoi la Direction de la protection des consommateurs lance un appel à une consommation plus responsable. La consommation responsable concerne de nombreux domaines, notamment l’impact écologique de la consommation, mais aussi son impact social, économique ou encore sanitaire. Avoir une consommation responsable signifie donc « avoir une consommation qui soit plus respectueuse de l’environnement, mais aussi de l’équité sociale et économique ». En adoptant quelques réflexes dans son quotidien, chacun peut y apporter sa contribution.
Pouvoir d’achat
Choisir des produits informatiques et électroménagers robustes et réparables, tout en vérifiant la disponibilité des pièces détachées, peut aider à limiter les dépenses excessives liées à des réacquisitions futures.
Pour maintenir son pouvoir d’achat, il est également essentiel de savoir résister aux achats impulsifs qui peuvent entraîner un risque de surendettement. Avant d’acheter, il est important de se demander si l’acquisition du dernier modèle de GSM, par exemple, est vraiment nécessaire.
Il est également recommandé de prêter attention aux garanties disponibles, certaines offrant des délais supplémentaires de réparation en plus de la garantie légale obligatoire.
Réparation
Opter pour la réparation de l’électroménager, d’une machine ou d’un vêtement au lieu d’acheter du neuf est également une approche de consommation responsable. En faisant réparer ses biens pour prolonger leur durée de vie et réduire ainsi les déchets et la surconsommation. Cela peut s’appliquer autant aux appareils ménagers qu’aux machines ou encore aux vêtements.
Deuxième main
Dans la quête de consommation responsable, l’achat de deuxième main se profile comme une alternative intéressante, en particulier pour les vêtements. Cette option écologique prolonge la vie des articles existants, réduisant ainsi la demande de nouvelles productions et minimisant l’impact environnemental. Choisir la deuxième main, c’est choisir l’originalité et contribuer activement à la réduction des déchets.
Appareils économes
Pour privilégier les appareils à faible consommation d’énergie ou d’eau, les étiquettes énergie peuvent aider à choisir de manière éclairée. Ces étiquettes sont obligatoires pour de nombreux équipements et précisent la consommation des appareils électroménagers (lave-linge, fours électriques ou au gaz, réfrigérateurs, téléviseurs, etc.).
Alimentation
En matière alimentaire, privilégier les fruits et légumes de saison, les produits locaux et les circuits courts sont autant de moyens pour contribuer à une consommation plus responsable. Les fruits et légumes de saison sont souvent moins chers, plus goûteux et leur production est moins énergivore.
Avec une organisation efficace du réfrigérateur, on est en mesure de réduire le gaspillage, en indiquant les dates d’ouverture des produits et en respectant les dates de conservation. Au niveau des dates de conservation, seule la date limite de consommation (DLC) concerne les denrées périssables. Elle est indiquée par la mention « à consommer jusqu’au... ». Au-delà, les aliments peuvent présenter un risque pour la santé. Pour les conserves, l’épicerie ou encore les surgelés, la mention « à consommer de préférence avant... » signale une date de durabilité minimale (DDM). Ces denrées peuvent être consommées après la DDM, si elles n’ont pas été ouvertes et qu’elles ne sont pas altérées.
Vêtements
Il est également capital de rappeler l’importance de résister à la tentation de la fast-fashion, sachant que derrière les étalages chatoyants et les prix attractifs se cachent souvent des réalités ignorées : des conditions de travail précaires, voire parfois un non-respect des droits de l’Homme, une exploitation des ressources naturelles et une empreinte carbone désastreuse. Consommer de manière responsable, c’est privilégier la qualité à la quantité et encourager les marques engagées dans une démarche de transparence et de durabilité.
Modes de transport
Nul besoin de rappeler que les transports en commun, le vélo ou la marche sont des moyens de déplacement à privilégier pour se rendre auprès des commerces de proximité. Si on veut/doit malgré tout utiliser sa voiture, on peut optimiser ses déplacements en faisant de grandes courses en une seule fois.
Pour les commandes en ligne, on a la possibilité de favoriser une logistique plus efficace en privilégiant les délais de livraison plus longs des envois « classiques » aux délais plus courts des envois « express ».
Valorisation après utilisation
Trier ses déchets selon les indications sur les emballages est également un geste responsable. Pour les denrées alimentaires, il est rappelé qu’il convient de vider correctement les contenants, et d’utiliser les déchets organiques pour le compost.
Ne plus utiliser un produit ne signifie pas pour autant que le produit est en fin de vie : on peut donner une seconde vie à ses produits en bon état en les offrant, les échangeant ou les vendant.
Enfin, pour les produits qui doivent vraiment être jetés, on agit de manière responsable en respectant les consignes de tri, en favorisant notamment le recyclage des matériaux tels que le verre, les métaux, le plastique et le papier.
« Avec notre action, nous n’émettons pas de jugements sur les habitudes de consommation, mais essayons plutôt de fournir des informations et d’encourager des changements positifs. Il est essentiel que le consommateur comprenne l’impact de ses choix de consommation afin de prendre des décisions éclairées en la matière. Le gouvernement a également conscience qu’une consommation responsable implique parfois des dépenses plus conséquentes. C’est la raison pour laquelle la Direction de la protection des consommateurs est en train d’étudier la faisabilité d’introduire un système de bonus pour la réparation au niveau national. »
Martine Hansen, ministre de la Protection des consommateurs
Communiqué par la Direction de la protection des consommateurs