Des primes, et bien plus…
Enoprimes et enolight, deux programmes permettant d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments mis en place par Enovos. L’un s’adresse aux particuliers, aux communes et entreprises par le biais d’un réseau d’artisans partenaires, l’autre concerne les entreprises et dépasse les systèmes de financement classiques.
Interview d’Olivier Auchet, Energy Efficiency Manager chez Enovos
Dans quel contexte le programme enoprimes a-t-il été lancé ?
Dans une directive de 2012 transposée en 2015, la Commission européenne a exprimé sa volonté de réduire de 368 millions de tonnes d’équivalent pétrole la consommation finale d’énergie d’ici 2020. Pour y parvenir, elle a demandé aux États membres de mettre en place une panoplie d’outils. L’un des derniers en date est un mécanisme d’obligation des fournisseurs à subventionner un volume d’économies d’énergie représentant 1,5 % de l’énergie qu’ils vendent. L’objectif est extrêmement ambitieux : nous devons trouver 170 000 MWh par an, soit la consommation d’une petite ville ou d’une très grosse usine. Nous avons répondu à cette obligation officielle avec le programme enoprimes qui consiste, pour faire simple, à récompenser le client pour l’énergie économisée.
À quels critères un projet doit-il répondre pour être éligible ?
Le programme enoprimes concerne majoritairement des projets de rénovation. Dans ce cas, c’est la différence entre les consommations avant et après travaux qui est couverte par la prime. Mais dans le neuf aussi il est possible de justifier des économies d’énergie. C’est alors le standard défini par la réglementation qui sert de jalon et le volume d’économies réalisé par rapport à ce standard que nous récompensons.
Sont éligibles les travaux liés à l’enveloppe du bâtiment (façade, toiture et fenêtres) et aux installations techniques (chauffage, climatisation, ventilation et éclairage), réalisés dans des bâtiments se trouvant au Luxembourg.
Pourquoi avoir choisi de passer par des artisans partenaires ?
Pour faciliter l’accès à ces primes. Nos partenaires recueillent les informations techniques nécessaires à l’élaboration du dossier et introduisent la demande pour le compte de leur client via le guichet électronique que nous avons mis en place à cet effet. Cette procédure rend la démarche plus simple pour le client et il donne un avantage concurrentiel à l’artisan pour qui le fait de permettre à son client de bénéficier d’une prime est un argument de vente supplémentaire. Il est important de souligner que pour pouvoir bénéficier d’une prime, la demande doit être déposée avant la signature du devis pour la réalisation des travaux.
Nous travaillons actuellement avec plus de 200 artisans partenaires, dont la liste peut être consultée sur le site enoprimes.lu, et nous sommes ouverts à toute nouvelle candidature dans la mesure où le succès de notre programme repose sur le nombre de nos partenaires. Pour le devenir, il suffit de suivre une formation, conformément au partenariat que nous avons conclu avec la Fédération des Artisans.
Parallèlement à enoprimes, vous proposez un programme qui favorise le remplacement des systèmes d’éclairage en place dans les entreprises. Pourriez-vous nous dire quelques mots à ce sujet ?
Le programme enolight est né du constat que, malgré l’obsolescence et l’inconfort des installations anciennes, malgré l’interdiction de la technologie HQI et malgré les incitations financières existantes, de nombreux projets de remplacement de luminaires ne voient pas le jour par manque d’argent, de temps, ou parce que cette problématique ne figure pas au rang des priorités. C’est pourquoi nous proposons un service qui va au-delà du financement. Il s’agit d’un système de location avec option d’achat dans le cadre duquel nous fournissons, installons et maintenons les systèmes d’éclairage. De plus, nous en restons propriétaires pendant un certain nombre d’années. C’est donc Enovos qui porte l’investissement et non le client. C’est aussi Enovos qui est garant de la qualité du matériel installé. Cet élément prend tout son sens à l’heure où la LED inonde le marché de l’éclairage, alors qu’elle peut être d’une qualité très variable en fonction de sa provenance. C’est pourquoi nous nous prémunissons de ce problème en contrôlant strictement l’approvisionnement de nos fournisseurs.
Sur la photo : Olivier Auchet
Source : NEOMAG
Consultez en ligne NEOMAG #01 octobre 2016
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