Éco-conception et accessibilité : des enjeux incontournables pour l'avenir

Éco-conception et accessibilité : des enjeux incontournables pour l’avenir

En 2025, les sites web publics devront être accessibles à tous les utilisateurs, y compris ceux ayant des déficiences visuelles ou motrices. Pour y parvenir, l’accessibilité joue un rôle crucial, en conception comme en développement. L’éco-conception permet quant à elle de réduire l’impact environnemental des solutions numériques que nous créons.

Une entreprise innovante et responsable

InTech, entreprise luxembourgeoise de services numériques, est spécialisée dans le développement d’applications métiers et de projets innovants avec un fort engagement envers la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Au travers de son pôle innovation, InTech a créé des partenariats avec des incubateurs et accompagné des entrepreneurs dans le domaine de l’économie sociale et solidaire pour développer des solutions numériques à impact basées sur des innovations technologiques.

« Les innovations technologiques sont le moteur de notre métier. Nous avons à cœur de proposer des solutions à impact positif sur l’environnement et la société », introduit Julie Beylet, Lead UX chez InTech. « Depuis 10 ans, la RSE fait partie de l’ADN d’InTech. Les piliers les plus importants sont le social et le solidaire. Nous aidons les ONG et les associations en proposant du mécénat de compétences de nos collaborateurs dans une relation durable et bénéfique pour tous. »

Par exemple, InTech accompagne la Bibliothèque Sans Frontières, une ONG qui facilite l’accès à la culture, à l’éducation et à l’information des populations vulnérables. Elle a également participé au développement d’ELIX , le dictionnaire numérique de la langue des signes avec l’association Signes de Sens ou encore au logiciel Dialogo avec Lexidia (devenu iologo) qui permet d’appréhender les difficultés de lecture et d’écriture des personnes dyslexiques et en situation d’illettrisme.
Aujourd’hui, InTech intègre dans sa stratégie les dimensions économiques, sociales et environnementales pour aller vers des solutions plus responsables et durables.

L’accessibilité : pas naturelle pour tout le monde

Avec l’arrivée de nouvelles lois en 2025, rendant obligatoire l’accessibilité des sites publics, InTech a décidé de former ses développeurs et UX designers à ces principes. « Nous souhaitons sensibiliser nos clients à ces changements imminents et leur expliquer les futures obligations », précise l’experte.

Au travers de son processus d’innovation et du parcours UX, InTech propose aux clients des séances d’évangélisation afin de démystifier les nouvelles technologies et tendances en tenant compte des principes de durabilité. Ces séances permettent notamment de présenter les principes de l’accessibilité et de l’éco-conception. Un certain nombre d’idées est défini au cours d’ateliers d’idéation. Une idée à prototyper est ensuite sélectionnée pour concevoir un proof of concept tout en évaluant sa capacité à contribuer positivement à la société et à l’environnement.

En matière d’accessibilité, les adaptations nécessaires incluent des modifications visuelles comme le choix des contrastes et des polices, ainsi que des ajustements techniques pour que les sites soient compatibles avec les lecteurs d’écran et accessibles via le clavier par exemple. De même qu’une image doit avoir une description complète afin que l’utilisateur puisse comprendre le sujet. « Il y a énormément de facteurs à prendre en compte, que ce soit en design ou en développement », ajoute-t-elle.

L’éco-conception : un enjeu sociétal et environnemental

Tout comme l’accessibilité, l’éco-conception devient un enjeu important. Le Luxembourg, dans sa stratégie 2030, a pris de forts engagements en matière environnementale. Dans son cap 2030, la Chambre de Commerce du Luxembourg demande aux entreprises du pays d’innover et d’investir de manière responsable pour développer des opportunités de croissance.

InTech, en plus de sa stratégie RSE, vise à réduire l’empreinte carbone des interfaces numériques et à sensibiliser ses clients à ces enjeux. « Nous commençons à développer des solutions éco-conçues et nous avons à cœur de promouvoir des habitudes responsables », explique Julie Beylet.
Une démarche d’éco-conception consiste, en premier lieu, à définir l’unité fonctionnelle d’un produit ou d’un service, c’est-à-dire à bien cadrer le besoin réel afin de ne pas développer des choses inutiles. Cette première étape est l’essence même de la démarche UX.

Il convient ensuite de faire un état des lieux de la solution, de simplifier le parcours utilisateurs (démarche UX également), d’établir un budget environnemental, à savoir fixer des objectifs quantitatifs ou restrictifs concernant la consommation de ressources naturelles, d’émissions de gaz à effet de serre ou autres indicateurs environnementaux. Pour une entreprise tech, les impacts environnementaux souvent impliqués sont : l’approche Mobile First, l’optimisation de la taille des images et des vidéos, la réduction de l’utilisation des plugins et des widgets, l’hébergement ou encore l’accélération du temps de chargement.

Des outils dédiés permettent de mesurer et d’améliorer certains leviers afin d’éviter une consommation d’énergie superflue et de limiter l’empreinte carbone des applications web.

La conception éco-responsable et éthique réside dans l’équilibre entre le design, le contenu, la technologie et les affaires.

Sébastien Yernaux
Photo : Fanny Krackenberger

Article tiré du dossier du mois « Innov’action »

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Publié le mercredi 10 juillet 2024
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