L’hydrogène vert au vent côtier
La première usine belge d’hydrogène vert attend son permis en 2022. Un projet de production de 25 mégawatts, dans un premier temps, à Zeebrugge.
Country Manager de Boydens Engineering part of Sweco au Luxembourg, Leif Chiotis est fier de commenter une des actualités du groupe : Sweco est responsable de la demande du permis d’environnement nécessaire (pour la construction et l’exploitation) et des subsides d’une première en Belgique, une installation d’électrolyse pour hydrogène vert, à Zeebrugge. « Les compétences de notre division énergie ont su être les précurseurs dans une transition pour une alternative énergétique d’avenir.
Quoi que certains en pensent et véhiculent par défaut de maîtriser le sujet sur les risques, la technologie a évolué depuis le crash du zeppelin Hindenburg en 1937 !
Prochainement, des véhicules, de la voiture au bateau en passant par les bus ou les poids lourds équipés de solutions à l’hydrogène, seront une alternative au tout électrique ».
Expertise internationale
Sweco accompagne donc le trajet d’obtention du permis de cette unité de production d’hydrogène vert de 25 mégawatts, première usine belge du genre. La demande de permis a été déposée fin 2021 et le consortium attend un permis pour la mi-2022.
« Le client est le consortium Hyoffwind (Virya Energy et Fluxys), qui a choisi John Cockerill et BESIX comme partenaires technologiques et comme partenaires pour la conception et la réalisation », explique-t-on chez Sweco Belgium. « Avec nos spécialistes de l’énergie, nous sommes également impliqués dans d’autres développements d’hydrogène vert en Belgique et aux Pays-Bas, en déployant l’ingénierie nécessaire pour les modalités de compression, de refroidissement et de stockage conformément aux strictes exigences de sécurité pour l’hydrogène à haute pression ».
Tom Van Den Noortgaete, Division Director Energy & Environment chez Sweco Belgium, développe : « Sweco possède une solide expertise technique dans l’ingénierie d’installations de processus industriels et joue un rôle particulier de précurseur dans les projets d’hydrogène à l’échelle internationale. Du reste, nous sommes également responsables de la conception complète et des demandes de permis et de subsides des deux usines d’hydrogène vert de Vision H2 dans la zone portuaire de North Sea Port. L’achèvement de toutes ces installations contribuera à la durabilisation de notre économie et de notre société. »
Pour Sara Vander Beken, Operational Manager Energy Transition chez Sweco Belgium, « L’hydrogène jouera un rôle essentiel dans le futur mix énergétique de l’Europe. La Belgique a exprimé l’ambition de devenir un leader dans ce domaine. Nous sommes bien placés à cet effet par notre situation centrale et par l’industrie et les infrastructures existantes chez nous. L’hydrogène vert est donc destiné aux activités qui ne peuvent passer simplement à l’électricité, comme l’industrie lourde, les transports routiers et la navigation. »
Combinaisons renouvelables
Dans une première phase, le projet consistera en une installation capable de convertir 25 MW d’électricité en hydrogène vert. Une seconde phase envisage d’en porter la capacité à 100 MW.
Le projet Hyoffwind est développé par un consortium dont les activités couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie. Virya Energy regroupe toutes les activités liées aux énergies renouvelables et intègre notamment Eoly Energy (issu d’un développement du groupe Colruyt) qui gère notamment une bonne quinzaine de parc éoliens en Belgique. Et Fluxys, groupe d’infrastructures de transport de gaz naturel et de « molécules vertes » basé en Belgique et actif sur le marché européen, aspire au développement d’une installation power-to-gas pour convertir l’électricité renouvelable en hydrogène vert.
Hyoffwind ambitionne de contribuer « à la flexibilité et à l’équilibre du système énergétique en fournissant une solution efficace à la variabilité accrue résultant de la production d’électricité renouvelable ».
Alain Ducat
Photos : Sweco / Hyoffwind / Eoly Energy