L’industrialisation des processus de construction
La mutation vers l’industrialisation des processus de construction, vers la construction hors site, est en marche. Nous pouvons déjà voir cette évolution s’opérer.
Assembleur, raccordeur, finisseur… seront peut-être les métiers de la construction de demain. Des noms que nous ne connaissons pas encore aujourd’hui, mais qui serviront potentiellement à définir les tâches de ceux qui interviendront dans la future manière de construire, d’ici 5 ou 10 ans.
Les questions qui se posent dès lors sont : cette transformation sera-t-elle suffisamment lente pour permettre à l’ensemble des acteurs du secteur de s’adapter ou sera-t-elle, au contraire, brutale ? Faut-il d’ores et déjà commencer à former les professionnels pour être prêts quand le marché décollera ou, à l’inverse, attendre que le marché se déploie et laisser la formation suivre ?
Et les nouvelles générations dans tout ça ? Accepteront-elles de travailler comme leurs parents ou insuffleront-elles un changement, soit en inventant de nouvelles méthodes de travail plus simples et impliquant davantage les nouvelles technologies, soit en revenant à des procédés plus traditionnels permettant de diminuer l’impact tant de l’acte de construire que de la déconstruction des bâtiments ?
Pour rassurer les plus réfractaires, une chose est sûre : la construction restera de la construction et nous aurons toujours besoin d’un maçon ou d’un coffreur, mais nous aurons aussi besoin de nouveaux métiers comme logisticien de chantier, magasinier, manutentionnaire… qui vont rapprocher la construction traditionnelle des us et coutumes de l’industrie et de la logistique pour se diriger vers la construction 4.0.
Cela permettra de mieux valoriser les actes techniques et, par la même occasion, de construire toujours mieux, plus rapidement et plus respectueusement de la sécurité et de la santé des hommes de l’art.
Édito de Francis Schwall,Directeur de Neobuild
Article tiré du NEOMAG#39
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Photo : Fanny Krackenberger