La sécurité, chacun a à y gagner
Chez CLK, la sécurité est à la base de tout travail. C’est dans cette optique que le constructeur y a dédié une journée entière articulée autour de 9 ateliers organisés à l’IFSB. Rencontre avec Sophie Brouwers, gérante technique chez CLK
On réalise trop peu que chacun a à gagner à travailler en sécurité : l’ouvrier, bien sûr, qui joue sa vie et sa santé, mais aussi le chef d’entreprise, le chef de chantier et le client. Un chantier sans danger est propre, bien rangé et bien organisé. On y est donc plus à l’aise pour travailler. C’est également une marque de respect envers le client. Nous émettons régulièrement des rapports sécurité et, dans le cadre d’un de ces rapports, nous avons réalisé une étude qui a démontré que les chantiers les plus sûrs sont aussi les plus efficaces ». Telle est la vision de la santé et de la sécurité au travail de Sophie Brouwers, gérante technique chez CLK.
CLK traduit cette approche en mesures concrètes en mettant en place diverses actions de sensibilisation et de formation, dont le suivi est assuré à travers différents protocoles pour garantir la pérennité de la démarche. « On a tendance à penser que les accidents sont une fatalité, mais chacun a son rôle à jouer qu’il soit manœuvre, responsable ou chef de chantier, chacun est acteur. Notre objectif est avant tout de faire évoluer les mentalités dans ce sens », souligne Sophie Brouwers.
Une fois par an, l’ensemble du personnel bénéficie d’une séance sur la sécurité plus poussée que les rappels quotidiens sur chantier et les formations ponctuelles. Cette année, elle avait lieu à l’IFSB. « Nous avions vu que l’IFSB avait organisé des ateliers pour une autre entreprise et nous avons trouvé cette formule intéressante car plus pratique et plus concrète qu’une présentation classique », explique-t-elle. Parmi le panel d’ateliers proposés, CLK en a sélectionné 9 qui s’adressaient aussi bien aux ouvriers qu’aux responsables. « Les thématiques étaient variées et concernaient tous les corps de métier en interne chez CLK, du maçon au menuisier, en passant par les couvreurs, carreleurs, façadiers, chauffagistes, etc. Les ateliers portaient sur les gestes et postures, la manutention d’objets lourds, les équipements de protection individuelle et collective, l’arrimage des charges sur des véhicules, les machines électroportatives, les poussières et produits dangereux, les risques incendie, le port du harnais de sécurité lors de travaux en hauteur, ainsi que sur la conduite qui représente 50 % des accidents mortels », détaille la gérante technique.
Chacun de ces ateliers débutait par une introduction théorique indispensable à la bonne compréhension de l’exercice, qui permettait de rappeler les bases et de poser le contexte. Mais l’approche pédagogique de l’IFSB est de mettre l’accent sur la pratique. C’est ainsi que les équipes de CLK ont pu vivre diverses expériences, parfois ludiques, et en tout cas, très parlantes : « Nous avons pu manipuler des extincteurs incendie en conditions réelles, enfiler un casque qui permettait de simuler les sensations que l’on pourrait avoir si l’on avait bu ou pris d’autres substances et tester ensuite nos réflexes en essayant d’attraper une balle et en marchant le long d’une ligne droite. Nous avons aussi joué à un serious game très prenant en immersion virtuelle où des situations de conduite à risques étaient simulées à travers différents scénarios. D’autres ateliers étaient plus visuels : par exemple, pour démontrer l’intérêt de porter un casque sur chantier, on a laissé tomber un objet sur un bloc de glace, tantôt muni d’un casque, tantôt non, et nous avons pu comparer les dégâts dans les deux cas de figure. Chaque atelier proposait des exemples concrets, ce qui nous a permis de mesurer les risques de situations auxquelles nous ne sommes pas souvent confrontés dans la vie réelle. C’est sans nul doute une expérience à réitérer ! », s’enthousiasme Sophie Brouwers. « Le fait d’avoir rassemblé tous les effectifs autour de cette thématique qu’est la sécurité a permis de s’y concentrer pleinement, mais aussi de fédérer et d’échanger sur le sujet. Cette formation a permis de nous rendre attentifs à ce qui peut sembler en apparence être des détails mais revêt une importance majeure pour les ouvriers qui travaillent », conclut-elle.
Mélanie Trélat
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