Le 31 juillet était la Journée internationale de la femme africaine
Naître femme ici ou ailleurs. S’il est vrai que la condition féminine revêt une certaine universalité, elle rencontre néanmoins de nombreuses singularités en fonction du lieu de naissance et de vie de chacune. Ainsi, vivre femme ne signifie pas la même chose en Europe que sur d’autres continents.
Le 31 juillet a mis à l’honneur la femme africaine, pour laquelle une journée internationale spéciale a été décrétée. Pourquoi créer une journée spécifique pour la femme africaine direz-vous… Probablement parce que peu de femmes sur terre font preuve d’autant de dynamisme et d’ingéniosité dans leur quotidien tout en étant confrontées aux défis et aux difficultés quotidiennes auxquels les femmes africaines font face. Il n’est pas question ici de tomber dans un cliché réducteur, larmoyant et uniformisant de la femme africaine. Car il y autant de visages et de profils de ces dames africaines, que le nombre de pays, de régions, d’ethnies, de paysages et de parfums que le continent rassemble.
Certaines tendances néanmoins sont observables sur un continent dont le taux de pauvreté reste tragiquement élevé. Prenons pour exemple le domaine de la santé maternelle, cœur d’action de la Fondation Follereau Luxembourg. Lorsqu’au Luxembourg la caisse de santé recommande au minima 5 visites médicales durant la grossesse, visites qui permettent en outre de bénéficier d’allocations prénatales puis post-natales ; sur le continent africain, avoir accès à une maternité ou à un centre de santé pendant la grossesse peut relever du parcours du combattant. Tout d’abord, pour des raisons d’accessibilité financière. Bien que de nombreux pays aient mis en place des politiques de subvention en faveur des femmes enceintes et des jeunes enfants, celles-ci ne s’appliquent pas partout, ni sur tous les actes médicaux. Si le portefeuille le permet, encore faut-il avoir accès physiquement à un établissement de soins. Pas si facile dans des zones rurales isolées, d’autant plus que la répartition des centres n’est pas forcément équitable sur l’ensemble du territoire. Conséquence : Plus de la moitié des décès maternels (830 par jour) ont lieu en Afrique sub-saharienne.
Pour tenter de remédier à cette situation, la Fondation Follereau déploie des actions de construction et d’équipement de centres de santé dans les zones les plus inaccessibles du Bénin, du Mali, ou encore du Burkina Faso. Aussi, le personnel soignant bénéficie de formations permettant d’offrir une prise en charge de qualité aux mamans et à leurs enfants. En République centrafricaine également, le projet soutenu par la Fondation offre aux femmes des tickets de santé pour leur permettre d’accoucher dans des maternités avec l’aide de personnel qualifié.
Ce tableau semble bien loin de la chance qu’offre le Luxembourg à ses futures mamans. Pourquoi ces dames africaines n’ont pas droit à la même chance que nous ? Apparemment seulement parce qu’elles sont nées du mauvais côté de la Méditerranée. En tant que femme européenne, comment ne pas s’indigner devant un tel constat ? Vous avez dit solidarité féminine ? Il est temps de la mettre en pratique, et sans plus attendre, afin d’offrir à nos consœurs du continent africain l’épanouissement suprême de la maternité sans danger !
Communiqué par la Fondation Follereau