Les centrales européennes bonnes pour la pension !
Le 5 mars dernier, tandis qu’ une centaine de militants de Greenpeace sont entrés sur le site de la centrale nucléaire de Beznau en Suisse, une quarantaine d’autres investissaient celui de Tihange en Belgique. Dans les deux sites, les activistes ont déployé la banderole « THE END » pour réclamer la fermeture de ces infrastructures jugées trop vétustes pour poursuivre leurs activités.
Au-delà de l’abandon du nucléaire pour l’adoption d’énergies renouvelables, Greenpeace exige la fermeture de nombreux sites nucléaires européens qu’ils considèrent désormais trop vieux pour continuer à fonctionner.
Dans un rapport sur les extentions de durée de vie et du vieillissement des centrales, publié le 5 mars dernier, l’organisation dénonce le « vieillissement des réacteurs » de structures supposées vivre 29 ans mais dont on prolonge le fonctionnement des dizaines d’années de plus. Titré Vieillissement des réacteurs : l’Europe au seuil d’une nouvelle ère de risques nucléaires et commandité par une équipe d’experts européens, le rapport « montre clairement que l’état général des réacteurs nucléaires se détériore à long terme », assure Greenpeace.
« Entamer véritablement l’âge de l’énergie propre »
La publication du texte s’est accompagnée, le jour même, par des actions-chic dont Greenpeace a le talent. A Tihange (Belgique) comme à Beznau (Suisse) des activistes ont investi les sites nucléaires afin d’y déployer des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « THE END ». Difficile de faire plus clair comme message. Chez Greenpeace Luxembourg, la demande est claire. Il faut que les gouvernements « résistent aux appels des lobbys » et entament « véritablement l’âge de l’énergie propre ».
Agée de 40 ans en 2026, la centrale EDF de Cattenom, en France, fait également partie des sites que l’organisation espère voire fermer d’ici là alors que de son côté, son exploitant EDF espère bien prolonger son activité.
Photo ©Nick Hannes/Greenpeace