Les chiffres clés de l'égalité entre les genres

Les chiffres clés de l’égalité entre les genres

L’Observatoire de l’Égalité entre les genres du ministère de l’Égalité des genres et de la Diversité publie son rapport d’activités 2023 dans lequel il s’intéresse tout particulièrement au domaine de la santé. Tour d’horizon à travers quelques chiffres clés.

74,7

L’indice d’égalité de genre, publié tous les ans par l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, mesure l’état de l’égalité entre les genres au sein des États membres à travers six domaines : l’emploi, l’argent, l’éducation, le temps, le pouvoiret la santé. Un indice de 100 points signifierait qu’un pays a atteint l’égalité totale entre femmes et hommes.

En 2023, l’indice d’égalité de genre du Luxembourg était de 74,7 points, en progression de 1,2 point de pourcentage par rapport à 2022. Avec ce score, le pays occupe la septième position du classement européen. Il obtient notamment la meilleure position dans le domaine de l’argent avec 93,9 points, mais régresse en matière de temps (-6,3 points).

L'indice d'égalité de genre du Luxembourg au global et par domaine.
L’indice d’égalité de genre du Luxembourg au global et par domaine. - © European Institute for Gender Equality

3,9

À la naissance, les femmes ont une espérance de vie supérieure de 3,9 années par rapport aux hommes : elle est de 84,4 ans pour les premières contre 80,5 ans pour les seconds. Cependant, si on s’intéresse aux nombre d’années de vie en bonne santé, l’écart se resserre voire s’inverse. À la naissance, les femmes peuvent espérer passer 61,6 ans en bonne santé et les hommes 62,3.

470

En matière de « mortalité des résidents évitable grâce aux traitements et à la prévention », ce sont les hommes qui pourraient éviter le plus grand nombre de décès : 470 grâce à la prévention et 167 grâce aux traitements. Chez les femmes, 201 décès pourraient être évité grâce à la prévention et 129 avec des traitements.

84,5 %

Les femmes sont de moins grandes fumeuses que les hommes : 84,5 % d’entre elles se déclarent non-fumeuses, contre 79,1% chez les hommes. 9,7% des femmes sont des fumeuses quotidiennes, contre 13% chez les hommes.

La même différence se constate dans la consommation d’alcool puisque 17,6% des femmes ne boivent jamais, contre 8,7% des hommes. Elles sont 36,1% à boire de façon hebdomadaire alors que les hommes sont 50,1% à le faire.

4.838

C’est le nombre total de victimes signalées de violence domestique en 2023 au Luxembourg. Sans surprise, les femmes sont surreprésentées dans ce domaine, que les violences soient physiques, psychologiques ou sexuelles. Au total, elles représentent 66,5% des victimes, soit le double des hommes (32,6%).

Nombre de victimes de violence domestique par 1000 habitants
Nombre de victimes de violence domestique par 1000 habitants - © Observatoire de l’Égalité entre les genres

75%

Le rapport de l’Observatoire de l’Égalité entre les genres s’intéresse aussi à la santé en tant que secteur d’activité. Et dans celui-ci, nommé « Santé humaine et action sociale », la proportion de femmes salariées est très élevé et atteint 75%.

0,5%

Si elles sont bien plus nombreuses à travailler dans ce domaine d’activité, elles ne sont pas pour autant mieux payées. L’écart de rémunération entre hommes et femmes dans le secteur « Santé humaine et action sociale » est de 0,5% en leur défaveur. Il est par contre de -0,2%, donc à l’avantage des femmes, dans le secteur « Industrie, construction et services » (sauf administration publique, la défense et la sécurité sociale obligatoire).

Au sein même du domaine de la santé, la différence de rémunération en fonction du genre est particulièrement marquée pour les « professions intellectuelles et scientifiques ». En 2021, le salaire annuel moyen d’une femme était de 72.789 euros, contre 100.033 euros pour un homme, ce qui représente une rémunération de 27% plus importante. Un écart qui diminue fortement et passe même sous la barre des 1% pour les « professions intermédiaires » : 88.724 euros pour les femmes et 89.051 euros pour les hommes.


« Il est crucial de prendre conscience que les inégalités de genre dans le secteur de la santé sont une réalité persistante au Luxembourg. Notre système de santé doit intégrer l’impact du genre sur les comportements liés à la santé et l’accès aux soins. Nous nous engageons pour garantir que chacun·e, indépendamment de leur identité de genre et en particulier ceux et celles en situation de vulnérabilité, ait accès à des services de santé adaptés et de qualité. »

Martine Deprez, ministre de la Santé et de la Sécurité sociale

72 %

Parmi les aidants (personnes qui viennent en aide, de manière régulière et fréquente, pour les actes ou des activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap) aussi, les femmes sont majoritaires : elles représentent 72% d’entre eux. La différence est forte concernant les aidants ayant entre 20 et 59 ans, et « à partir du groupe d’âge de 60-64 ans, la différence entre le nombre d’aidants masculins et féminins diminue », indique le rapport.

62%

Au Luxembourg, 62% des femmes ayant entre 18 et 74 ans disent faire la cuisine et/ou le ménage tous les jours, contre 49% chez les hommes selon l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes.

Puisqu’elles sont plus souvent en charge des tâches ménagères quotidiennes, le rapport de l’Observatoire de l’Égalité constate qu’elles sont environ 20% plus nombreuses que les hommes à « se sentir trop fatiguées après le travail pour faire certaines tâches ménagères qui doivent être effectuées ».

Fréquence et effets de la confrontation aux conflits travail-famille au cours des 12 derniers mois (% des répondants, travailleurs de 15 ans et plus)
Fréquence et effets de la confrontation aux conflits travail-famille au cours des 12 derniers mois (% des répondants, travailleurs de 15 ans et plus) - © Observatoire de l’Égalité entre les genres

Il estime globalement que plus de femmes que d’hommes semblent confrontés aux conflits travail-famille en ce qui concerne : l’inquiétude du travail en période de non-travail, le sentiment que le travail empêche de consacrer le temps voulu à la famille, des problèmes de concentration sur le travail en raison de responsabilités familiales et enfin le sentiment que les responsabilités familiales empêchent de consacrer le temps nécessaire au travail.

Retrouvez le rapport d’activités 2023 de l’Observatoire de l’Égalité entre les genres dans son intégralité ici.

Par Léna Fernandes

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Publié le mercredi 24 juillet 2024
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