Les consommateurs mieux renseignés grâce à des labels plus exigeants

Les consommateurs mieux renseignés grâce à des labels plus exigeants

Au Luxembourg, les labels comme Sou schmaacht Lëtzebuerg ou Made in Luxembourg font déjà partie du paysage. Pour éviter tout usage abusif ou trompeur, l’Union européenne encadre désormais leur usage via la directive 2024/825, qui vise aussi à protéger les consommateurs contre l’écoblanchiment et l’obsolescence programmée.

Certains labels sont bien établis et appréciés des consommateurs du Luxembourg.

C’est notamment le cas de :

  • Sou schmaacht Lëtzebuerg (« Voici le goût du Luxembourg ») : ce label valorise les produits luxembourgeois issus de circuits courts. L’objectif est de favoriser une consommation éco-responsable et de renforcer le lien entre consommateurs et producteurs. De nombreuses fermes, maraîchers ou artisans locaux bénéficient déjà de ce label, comme Les Moulins de Kleinbettingen, Ramborn ou encore Lodyss, Rosport et Co-Labor.
  • Made in Luxembourg : créé en 1984, ce label certifie l’origine luxembourgeoise d’un produit ou service. Des entreprises reconnues comme Petra consulting, Aunilec Solar, Sodexo, Bauer Energie, Miss Back, ou encore ACL et Thomas & Piron haus, arborent ce label, gage de qualité nationale et de confiance pour les consommateurs.
  • EcoLabel Lux : lancé en 1999, ce label distingue les hébergements touristiques engagés dans une démarche écologique. Il aide les touristes à faire des choix durables. Des hôtels comme Meyer à Beaufort ou l’auberge de jeunesse d’Esch-sur-Alzette sont labellisés, démontrant leur engagement envers un tourisme responsable.

Au niveau européen, on peut par exemple citer :

  • EU Ecolabel : Depuis sa création, la liste des produits qui peuvent obtenir l’EU Ecolabel s’est considérablement agrandie et comprend entre autres des produits d’entretien, papiers, cosmétiques, peintures, télévisions, matelas, etc. Depuis le début des années 2000, l’EU Ecolabel certifie également les établissements touristiques écologiques et permet aux clients, quel que soit le pays membre, de séjourner dans des établissements touristiques aux standards écologiques équivalents.
  • EMAS (Environmental Management and Audit Scheme) : ce label européen aide les entreprises et organisations à mieux protéger l’environnement tout en améliorant leurs performances. Volontaire et accessible à tous, ce système repose sur trois principes : respecter la législation environnementale, progresser en continu, et informer le public en toute transparence. Il demande de réduire la consommation d’eau, d’énergie, de matières premières, ainsi que les déchets et les émissions polluantes. Les organisations engagées publient régulièrement un rapport vérifié par un expert indépendant. En plus d’agir pour la planète, EMAS renforce la réputation, la crédibilité et même la performance financière des participants.

Des critères plus strictes pour les labellisés

La directive européenne 2024/825 donne aux consommateurs les moyens d’agir en faveur de la transition verte grâce à une meilleure protection contre les pratiques déloyales et grâce à une meilleure information (source : site web officielle de l’Union européenne). Elle prévoit un meilleur encadrement des labels luxembourgeois et de leurs équivalents dans les pays de l’UE, et impose des exigences strictes : tout label environnemental ou social devra désormais reposer sur un système de certification transparent, indépendant ou publiquement validé. L’usage de labels non vérifiés ou créés sans contrôle rigoureux sera interdit.


« Il ne suffit plus d’afficher un logo ‘vert’ : les allégations doivent être prouvées et vérifiées », souligne une représentante du service des intérêts économiques des consommateurs. »

Direction de la protection des consommateurs

Cette directive (2024/825) est en cours de transposition au Luxembourg et entrera en vigueur en 2026. Elle modifie deux textes existants :

Objectifs principaux : lutter contre l’écoblanchiment et mieux informer sur la durabilité et la réparabilité des produits.

« Un produit à durée de vie limitée n’est pas problématique en soi. Ce qui l’est, c’est de cacher cette information au consommateur », précise la spécialiste du droit de l’Union européenne (Direction de la protection des consommateurs). « Il ne s’agit donc pas d’interdire l’obsolescence programmée, par exemple, mais de garantir que les consommateurs disposent d’informations claires avant tout achat. »

Pour accompagner cette transition, une campagne de communication sera prochainement lancée, notamment via les réseaux sociaux, afin de mieux informer les citoyens sur les nouveaux critères et usages des labels.

Quels recours pour les consommateurs ?

En cas de litige ou de pratique trompeuse, plusieurs structures peuvent accompagner les consommateurs :

Ces organismes sont là pour aider à clarifier les situations et, si besoin, accompagner dans le dépôt d’une plainte.

Sébastien Yernaux, conseillé par la Direction de la protection des consommateurs

Extrait du dossier du mois « Cocher les cases »

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Publié le jeudi 3 avril 2025
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