Les Maisons des jeunes contribuent à la cohésion sociale

Les Maisons des jeunes contribuent à la cohésion sociale

Les structures de l’économie sociale et solidaire jouent un rôle essentiel pour les jeunes qui sont exclus.

L’Université du Luxembourg a sorti une étude qui souligne que les élèves étrangers, sont moins bien orientés que les élèves luxembourgeois. Ainsi, d’après cette étude, les étrangers ont moins de chances de se retrouver dans l’enseignement classique.

Ces erreurs d’orientation gâchent les perspectives d’avenir de tant de jeunes, dont certains se retrouvent dans des structures d’insertion professionnelle, parce qu’ils ont été mal orientés, voir démotivés dans leur parcours scolaire.

Par ailleurs, il y a toujours eu un doute quant au degré d’objectivité de ces orientations. Nous disposons enfin d’une étude qui confirme ce que nombreux professionnels et représentants de différentes communautés ont toujours suspecté. Ceci étant, bien que le système scolaire présente des failles que Monsieur le Ministre Claude Meisch reconnaît, il faut accepter que les changements entrepris prennent du temps à produire leurs effets. 

En attendant, les structures de l’économie sociale et solidaire représentent des acteurs non négligeables dans l’encadrement et l’intégration des jeunes en difficultés. Elles accueillent des jeunes qui se retrouvent souvent en l’échec scolaire et sans perspectives professionnelles. Or, sans projet, les jeunes tournent en rond et risquent de se trouver dans des situations susceptibles de les mettre en danger physiquement, voir psychologiquement.

Prenons le cas des Maisons des jeunes. Il s’agit de structures implantées dans différents quartiers de la ville de Luxembourg mais aussi dans d’autres villes ou villages du pays. Elles occupent du personnel socio-éducatif qui est compétent d’une part, pour guider et orienter le jeune lorsqu’il rencontre des difficultés, et d’autre part, pour organiser des activités de loisir et des projets éducatifs.

Grâce aux projets éducatifs le jeune va reprendre confiance et se sentir valorisé, dans la mesure où ces projets requièrent souvent un investissement personnel qui va l’amener à développer la persévérance, l’esprit d’équipe, la capacité décisionnelle ainsi que le sens de la responsabilité individuelle et collective. Ces projets constituent un moyen pour aider le jeune à reconstruire sa confiance - ce dernier ayant été trop souvent confronté à l’échec.

Les structures de l’économie sociale et solidaire jouent un rôle essentiel pour ces jeunes qui sont exclus. Par conséquent, il devrait y avoir une plus grande collaboration entre les structures non formelles et les établissements scolaires, afin d’agir préventivement et ainsi éviter le décrochage scolaire. Cette collaboration est actuellement encore trop marginale et difficile à mettre en place. A un autre niveau, la mise en œuvre du PEP (plan d’encadrement périscolaire) qui prévoit une plus grande collaboration entre l’école fondamentale et les Maisons relais, a montré à quel point il était difficile de trouver des terrains d’entente entre les différents professionnels. 

L’illustration des Maisons des jeunes montre à quel point ces structures sont utiles. Outre, le soutien qu’elles proposent aux jeunes, elles contribuent au développement d’un sentiment d’appartenance grâce au partage d’expériences à travers les activités proposées. Enfin, elles favorisent la cohésion sociale, un élément essentiel pour le bien-être de tous dans une société.

Crédit photo : Caritas Jeunes & Familles

Maria Greindl-Ramirez, chargée de mission, ULESS asbl

Communiqué par l’ULESS – www.uless.lu

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Publié le vendredi 22 avril 2016
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