Monitoring anti-gaspi
La Fondation pour l’Accès au Logement, avec notamment l’AIS et le promoteur social ABITATIO, fait plus que gérer des logements à destination d’un public fragilisé par les prix de l’immobilier.
La logique de développement durable est intégrée dans la réflexion globale. Entre autres, un projet pilote est en cours, pour équiper les logements de capteurs intelligents, afin d’exercer un monitoring qui permet d’éviter les mauvaises surprises au moment des décomptes de charges.
Gilles Hempel, directeur de la Fondation pour l’Accès au Logement – qui regroupe notamment l’Agence immobilière sociale (AIS) et le promoteur social ABITATIO – le rappelle :
« Dans une logique de développement durable, il y a des aspects écologiques, économiques et sociaux. Le côté social est souvent le parent pauvre du débat. Mais en matière de logement, il faut intégrer cette donnée cruciale dans tous les paramètres. En matière d’énergie pour les logements, il est évident que la première économie, c’est de consommer moins et de maîtriser la consommation. »
Au niveau de l’AIS, qui a quelque 590 logements en gestion, sans en être le propriétaire, un projet pilote est en cours.
« Nous allons équiper tous nos logements d’appareils domotiques pour exercer un monitoring. On sait que la loi demande l’installation de détecteurs de fumée, pour la sécurité des habitations. Nous allons plus loin en installant des appareils intelligents dotés de capteurs qui ont une triple fonction. Outre les fumées, ils détectent aussi les anomalies de température et d’humidité. Et ils sont reliés sur un central. Cela permet d’être alertés sur des dépassements anormaux et de pouvoir intervenir dans les meilleurs délais, pour remédier au problème technique ou/et sensibiliser les occupants à un usage peut-être excessif. C’est une démarche de prévention et de sécurité, une manière aussi d’éviter des mauvaises surprises au moment du décompte des charges. »
L’installation de ces capteurs intelligents est en cours dans un immeuble de 8 logements, qui servira de témoin pour l’expérience, laquelle sera étendue à tout le parc de logements.
Bonnes pratiques
La vision d’une énergie domestiquée est bien évidemment intégrée dès le départ des réflexions du promoteur social, ABITATIO :
« On ne planifie plus un bâtiment ou une résidence sans penser ces logements en fonction d’un confort énergétique, pensé avec nos conseillers, architectes, ingénieurs, etc. Les bâtiments passifs, les systèmes de chauffage collectif, les centrales de production locale à l’échelle d’un quartier, entre autres concepts, ce sont des choses qu’un promoteur doit pouvoir intégrer le plus en amont, et ensuite maîtriser dans sa gestion. »
Quant à l’accompagnement des locataires, c’est la même approche, durable et préventive : « Sur le terrain, nous prenons soin de sensibiliser et d’expliquer les bonnes pratiques, pour éviter les gaspillages, pour consommer mieux ». Gilles Hempel poursuit :
« Notre activité d’AIS est dans cette logique durable par nature, une forme d’économie circulaire. Il faut être conscient du fait que, sans cette mise en location, les logements que nous gérons pour les privés seraient peut-être à l’abandon. En attendant une démolition ou un autre destin immobilier, ils seraient inoccupés, non chauffés, non entretenus. Occuper ces logements au mieux des intérêts de chacun, c’est éviter de gaspiller de précieuses ressources. »
Alain Ducat avec la Fondation pour l’Accès au Logement-AIS-ABITATIO, partenaire Infogreen
Article tiré du dossier du mois « Énergie, ville : soyons énergiphiles ! »