Panorama en chiffres de l’ESS

Qu’est-ce que l’ESS ?

L’ESS englobe les organisations et les entreprises qui

1) ont des objectifs économiques et sociaux (et souvent environnementaux) explicites
2) maintiennent, sous des formes et à des degrés divers, des relations coopératives, associatives et solidaires entre travailleurs, producteurs et consommateurs
3) pratiquent la démocratie et l’autogestion au travail.

L’ESS comprend les formes traditionnelles de coopératives, de mutuelles, ainsi que les groupes d’entraide de femmes, les groupes forestiers communautaires, les organismes d’aide sociale ou de « services de proximité », les organisations de commerce équitable, les associations de travailleurs du secteur informel, les entreprises sociales, et les systèmes de monnaie communautaire et de financement alternatif (Source : ONU)

L’ESS reconnaît 6 formes juridiques (entre parenthèses, le nombre, au Luxembourg, en 2020)

• Les Associations : A.s.b.l. (1627) ; Autres associations (366) ; associations agricoles (40)
• Les fondations (32)
• Les sociétés d’impact sociétal (SIS) (25)
• Les autres entités non marchandes (28)
• Les mutuelles (10)
• Les coopératives (7)

L’économie sociale et solidaire est une économie intensive en main d’œuvre

En 2020, elle représente 4% de l’emploi total, ce qui correspond à 0.8% de la production nationale. En moyenne la production de l’ESS croît 4.0 points de pourcentage plus vite que la production nationale et l’emploi croît 0.2 points de pourcentage plus vite.

Les associations de type a.s.b.l. sont le moteur de l’économie sociale et solidaire. En 2020, 1627 des 2135 entités de l’ESS étaient des a.s.b.l., soit 76.2% du total. Les fondations, mutuelles, coopératives et SIS représentent 74 entités, soit 3.5% du total.

Les associations agricoles (40 entités soit 1.9%) et d’autres associations qui n’ont pas la forme juridique de l’a.s.b.l. (394 entités soit 17.4%), complètent l’ESS.

Les a.s.b.l. représentent 79.1% des emplois en 2015, et cette part augmente à 81.6 % en 2020. En chiffres absolus, les a.s.b.l. passent de 12 212 emplois temps pleins en 2015 à 15 064 en 2020.

L’emploi des autres entités est beaucoup plus volatil et fluctue d’année en année, sauf auprès des SIS où il passe de 72 en 2017 (année de création de cette forme juridique) à 479 en 2020.

Contrairement à l’emploi national, la part des frontaliers est relativement faible dans l’ESS avec 23.7% en 2020. Seules les associations agricoles et les fondations affichent un taux de frontaliers élevé avec, en moyenne sur la période 2015 – 2020, 52.1% de travail frontalier pour les associations agricoles et 45.2% pour les fondations.

Une enquête auprès des bénévoles en 2020 a montré qu’au total 14 939 945 heures ont été prestées. Les femmes ont travaillé 45.1% de ces heures. Cependant la balance de genre dépend de l’activité bénévole. Les activités avec des bénévoles majoritairement féminins sont la défense de droits sociaux et les activités de charité (84.9% d’heures prestées par des femmes).

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à s’engager dans les partis politiques ou syndicats (59.7%), les activités communautaires et services sociaux (55.4%) et la culture (51.1%). Les hommes s’engagent plutôt dans le sport (80.5%), les associations professionnelles (83.9%) et dans les autres activités (59.7%).

L’ESS en chiffres en 2020 :

• Nombre d’entités actives dans l’ESS : 2135 (dont 76.2% d’a.s.b.l.)
• Nombre d’entités créées entre 2015 et 2020 : 51 (dont 25 SIS)
• Les grandes familles de l’ESS : 1627 a.s.b.l., 366 autres associations, 40 associations agricoles, 32 fondations, 25 SIS, 28 autres entités non-marchandes, 10 mutuelles et 7 coopératives.
• Nombre d’emploi (ETP) : 15 064 (dont 23.7% occupés par des frontaliers)
• L’ESS représente 4 % de l’emploi national
• Nombre de bénévoles : 67 144 (dont 47% de femmes), soit 11% de la population
• Les heures prestées par les bénévoles : 14,9 millions

STATEC - Regards 4/22 : Panorama en chiffres de l’économie sociale et solidaire (PDF)