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Comment LuxOR renforce la préparation de MSF face aux défis climatiques
Dans un récent rapport publié par The Lancet, l’Unité luxembourgeoise de recherche opérationnelle de Médecins Sans Frontières (LuxOR) met en lumière l’impact du changement climatique sur les soins de santé. LuxOR comble les lacunes en matière de connaissances afin de mieux se préparer aux crises sanitaires liées au climat.
Médecins Sans Frontières (MSF) travaille dans un contexte vulnérable où les populations sont affectées de manière disproportionnée par le changement climatique alors qu’elles sont les moins responsables des émissions qui génèrent la crise climatique.
En réponse, les équipes de MSF sont engagées dans le développement d’interventions sanitaires et humanitaires respectueuses de l’environnement dans six domaines d’intervention : atténuer l’empreinte carbone, combler les lacunes de la recherche, renforcer les systèmes d’alerte précoce et les partenariats, évaluer la vulnérabilité et les risques, améliorer la surveillance des maladies et mettre en place des programmes adaptables aux effets du climat. Chaque domaine est interdépendant, ce qui signifie que si l’un d’entre eux n’est pas pris en compte, non seulement les progrès sur cette composante spécifique sont entravés, mais toute une série d’actions ultérieures sont également affectées.
Le joint brief Lancet-MSF 2024 est lié au lancement du rapport « Lancet Countdown 2024 sur le climat et la santé » qui suit l’évolution des impacts du changement climatique sur la santé et évalue dans quelle mesure les gouvernements du monde entier respectent leurs engagements climatiques dans le cadre de l’Accord de Paris.
Cette joint brief 2024 s’appuie sur les indicateurs du Lancet Countdown pour présenter des exemples de la manière dont le changement climatique et la dégradation de l’environnement rendent l’assistance plus difficile en amplifiant les besoins sanitaires et humanitaires et en compliquant davantage les interventions. Le document joint met également en évidence les activités qui répondent à la crise climatique en utilisant une approche à trois piliers : réduire l’empreinte environnementale de MSF, adapter la prestation des soins de santé et la réponse aux urgences aux réalités actuelles et futures du changement climatique, et défendre les intérêts des personnes touchées.
La contribution de LuxOR à ce dossier se concentre sur les défis et les initiatives liés à l’intégration des données climatiques et environnementales dans la surveillance de la santé publique, en particulier dans les contextes humanitaires. Le rôle essentiel de LuxOR dans le renforcement de la réponse de MSF aux crises sanitaires liées au climat
Comme le stipule le Lancet Countdown, les tendances météorologiques changent et ont un effet réel et mesurable aujourd’hui dans les communautés dans lesquelles MSF, et concrètement LuxOR, opère.
« Dans beaucoup de ces contextes, l’impact du changement climatique est souvent plus direct et plus difficile à atténuer en raison des risques et des vulnérabilités souvent accrus dans ces contextes, tels que le manque de ressources et le fonctionnement partiel des systèmes de soins de santé absents. Cela soulève également la question de savoir comment nous pouvons mieux anticiper les actions et mieux nous préparer sur le plan opérationnel. »
Dr Amrish Baidjoe, directeur de LuxOR
« À cet égard, LuxOR soutient les projets de MSF en menant des recherches qui abordent ces lacunes de connaissances, mais aussi en soutenant une meilleure collecte de données pour évaluer les liens entre la santé et le changement climatique en travaillant avec différents partenaires et communautés », précise le Dr Baidjoe.
La compréhension et la prise en compte des connaissances et des actions des communautés locales constituent un atout important dans l’organisation d’actions d’anticipation des catastrophes climatiques.
« En fait, les communautés, qui sont les plus touchées, sont aussi les premiers intervenants. Le document conjoint 2024 souligne l’importance d’intégrer les connaissances locales dans la recherche sur les conséquences du climat et de la dégradation de l’environnement, afin de rendre les actions plus durables et plus adaptées au contexte. »
Dr. Umberto Pellecchia, conseiller en recherche qualitative pour LuxOR
À la COP29, MSF appelle à une action climatique significative pour protéger la santé des plus vulnérables
Le véritable coût de la crise climatique est payé par les personnes les plus vulnérables du monde - celles que nous voyons dans nos salles d’attente. Elles paient de leur santé et de leur vie un problème qu’elles n’ont pas créé. Mais trop peu de choses sont faites pour les protéger.
MSF appelle donc les parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à agir lors de la COP29. L’organisation a besoin de voir des actions significatives pour protéger la santé des plus vulnérables :
- Une action climatique qui soit à la hauteur de l’urgence climatique et qui comprenne des solutions pour préserver la santé.
- Un engagement réel à réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui sont à l’origine de graves problèmes de santé dans le monde entier.
- Un soutien financier et technique concret qui atteigne les personnes qui subissent les impacts les plus lourds du changement climatique.
Depuis 2021, MSF est un observateur officiel à la COP. En tant que tel, MSF n’a pas de rôle officiel dans les négociations mais peut influencer les négociations. Les représentants institutionnels de MSF ont participé aux COP26, COP27 et COP28 avec l’objectif d’apporter une perspective humanitaire plus forte au discours et de mobiliser et d’engager les principales parties prenantes pour s’assurer que l’action climatique bénéficie aux communautés vulnérables.
Communiqué et photos : MSF
