Partenaire des communes pour la création et la gestion de logements abordables
Pour remplir sa mission qui est de permettre aux personnes défavorisées d’accéder à des logements décents et adaptés à leurs besoins à un prix abordable, la Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) s’associe aux communes. Message de son directeur, Gilles Hempel, aux nouveaux collèges échevinaux en place.
Avec combien de communes la FAL collabore-t-elle ?
L’agence immobilière sociale (AIS) collabore avec la moitié des communes du pays, des plus grandes comme la Ville de Luxembourg qui a une centaine de logements chez nous aux plus petites, qui sont souvent regroupées au sein de leurs offices sociaux. C’est d’ailleurs majoritairement via les offices sociaux que nous collaborons, mais parfois aussi directement à travers des conventions. Elles sont réparties dans tout le pays.
Pourquoi est-il intéressant pour les communes de travailler avec vous ?
Les citoyens s’adressent souvent aux communes lorsqu’ils ont un besoin urgent de logement, mais elles n’ont pas les moyens elles-mêmes de répondre à cette demande. Leur participation financière à notre activité nous permet de prendre davantage de logements en bail donc d’accompagner davantage de personnes, et ce surplus leur revient puisque leur participation leur donne la priorité pour l’attribution de logements à leurs citoyens.
Comment se traduit cette collaboration ?
On pourrait faire une analogie avec les maisons de retraite, par exemple. Une commune qui n’en a pas sur son territoire va réserver des lits dans celle de la commune voisine pour ses personnes âgées. De la même manière, une commune peut réserver un certain nombre de logements auprès de l’AIS en fonction de ses besoins et de ses moyens financiers. Par exemple, une commune qui finance la moitié du salaire d’un travailleur social a droit à 15 logements pour ses habitants. Ce que la commune investit lui revient intégralement.
Les logements dont il est question sont-ils situés sur le territoire même de la commune ?
Idéalement, nous relogeons les bénéficiaires dans leur commune d’origine, mais il nous arrive aussi, si une famille est en détresse et qu’aucun logement n’est disponible à court terme dans le périmètre de cet office social, de la loger en dehors du territoire. Le plus important est que la famille soit bien logée et que l’office social ait pu offrir une solution à ses citoyens.
Si vous aviez un message à passer aux nouveaux membres des conseils communaux et échevinaux pour les inciter à vous rejoindre, que leur diriez-vous ?
Que nous sommes prêts à les soutenir dans l’aide à leurs citoyens en détresse logement. C’est notre travail.
Et, en ce qui concerne le volet promotion immobilière (Abitatio), en quoi consiste votre collaboration avec les communes ?
De nombreuses communes souhaitent s’engager dans des projets de construction, mais ne sont pas outillées pour faire de la promotion immobilière qui est un métier très spécifique et n’ont pas le personnel nécessaire. Là aussi, nous sommes là pour soutenir les communes. Si une commune a un terrain, elle peut nous le vendre sachant qu’il sera alors toujours attribué à des projets de logements sociaux. Elle peut également le mettre à notre disposition sous forme de bail emphytéotique afin que nous y réalisions un projet et que nous gérions les logements qui seront par après attribués prioritairement aux habitants de la commune.
Qu’est-ce qui change avec le nouveau Pacte logement 2.0 ?
Les communes ont désormais la possibilité de récupérer auprès des promoteurs entre 10 et 20 % des terrains attribués aux nouveaux projets de promotion immobilière. Certaines hésitent car elles ne savent pas comment s’y prendre. Nous les incitons r à profiter de cette opportunité car nous pouvons nous occuper d’y construire des logements abordables et de les gérer par après.
Mélanie Trélat