Présentation de l’examen approfondi de la politique énergétique du Luxembourg
Le 16 juillet, Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l’Agence Internationale de l’énergie, a présenté les principales conclusions et recommandations de l’examen approfondi de la politique énergétique du Grand-Duché mené par l’AIE en 2013.
L’examen approfondi fait une analyse des défis en matière de politique énergétique auxquels le Luxembourg doit faire face et donne des recommandations par secteur. Le but de cet examen consiste à tracer le chemin vers un avenir énergétique plus sécurisé et durable et à soutenir le Luxembourg dans l’élaboration de sa stratégie énergétique à l’horizon 2030.
Réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les domaines du transport et de l’industrie
L’AIE retient dans son rapport que la politique énergétique du gouvernement a mis l’accent sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre principalement dans les domaines du transport et de l’industrie ainsi que sur le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à l’horizon 2020. Suite à la réduction des activités des industries à forte intensité énergétique et à la mise en place d’une politique d’efficacité énergétique des bâtiments, les émissions de gaz à effet de serre au Luxembourg se sont stabilisées. En outre, la politique luxembourgeoise de soutien à la recherche et à l’innovation a favorisé le développement de l’éco-innovation et des technologies d’énergies propres. Ainsi, en 2012, le Luxembourg a investi la quote-part la plus importante par rapport à son PIB dans ce domaine parmi tous les États membres de l’AIE. L’AIE salue également que le Luxembourg soit le premier des États membres à créer une plateforme nationale pour les compteurs intelligents et pour les véhicules électriques.
Néanmoins, la directrice exécutive de l’AIE a précisé que le Luxembourg se trouve confronté à plusieurs défis en matière de politique énergétique. La consommation de pétrole dans les transports est en hausse en raison de la croissance des ventes de carburants routiers. Cette consommation fait augmenter les émissions du Luxembourg et le besoin en stocks pétroliers. Étant donné que le pays importe presque la totalité de ses besoins en énergie, la sécurité énergétique constitue une des premières priorités au niveau national. Vu le développement du commerce régional de l’électricité, l’AIE suggère que le Luxembourg tienne compte des politiques ambitieuses en matière de décarbonisation mises en place par les pays voisins lors de la définition de ses priorités pour une stratégie énergétique d’ici 2030.
Le Luxembourg est en voie de se doter d’une nouvelle stratégie énergétique à moyen et long terme
Étienne Schneider, Vice-premier ministre et ministre de l’Économie, a remercié les responsables de l’AIE pour leur rapport. Il a souligné que le Luxembourg est en voie de se doter d’une nouvelle stratégie énergétique à moyen et long terme. De plus, le développement des écotechnologies a été accéléré.
Le ministre a insisté sur les actions mises en œuvre pour améliorer la sécurité de l’approvisionnement :
- Le projet d’une interconnexion du réseau d’électricité plus forte avec la Belgique progresse bien.
- Un projet d’interconnexion des marchés belge et luxembourgeois du gaz naturel est en train d’être mis en place, le premier de son genre en Europe.
- La nouvelle législation sur le secteur des produits pétroliers devrait être adoptée par la Chambre des Députés après l’été et va donner de nouvelles impulsions au secteur et soutenir le développement de capacités de stockage pétrolier sur le territoire national.
En outre, le ministre Étienne Schneider a souligné qu’il veut renforcer l’efficacité énergétique, spécialement dans les domaines du bâtiment et dans le secteur industriel. Il a annoncé la mise en place pour 2015 d’un mécanisme d’obligations en matière d’efficacité énergétique pour tous les fournisseurs d’électricité et de gaz naturel ainsi qu’un renforcement des exigences en matière de performance énergétique pour les bâtiments fonctionnels.
Finalement, le ministre a souligné qu’il va procéder dans les meilleurs délais, et dès l’autorisation de la Commission européenne, à une adaptation des tarifs d’injection pour l’électricité produite à partir des énergies renouvelables.
Communiqué par le ministère de l’Économie / Photo ©