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« Prolonger les mesures d’aide aux entreprises »
En cette période de lutte contre le Covid-19, comment se portent les entreprises du tissu local ? Comment vivent-elles la situation actuelle et comment les dirigeants envisagent-ils l’avenir ? Infogreen a voulu poser ces questions à ses partenaires. Aujourd’hui, trois questions à Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce.
Quelles décisions avez-vous dû prendre pour l’entreprise en lien avec la crise du coronavirus ?
Dès le début de la crise, la Chambre de Commerce s’est organisée de manière à permettre aux collaborateurs de télétravailler. Nos centres de conférence et de formation ont dû fermer, mais toutes nos équipes sont restées opérationnelles à travers le recours aux outils digitaux, ce qui a permis de continuer à assurer efficacement nos missions de conseil, d’assistance et de support aux entreprises. Notre helpline covid-19 a été très fortement sollicitée par les entreprises en détresse. De même, nous avons pu mettre en œuvre rapidement des mesures de soutien comme l’extension des garanties accordées par notre Mutualité de cautionnement et des initiatives comme Jobswitch, #ReAct et une enquête auprès des entreprises pour connaître la façon dont elles vivent la crise et envisagent leur avenir.
Par ailleurs, la Chambre de Commerce joue activement son rôle de force de proposition et coopère étroitement avec le gouvernement pour implémenter des régimes d’aides.
Comment vivez-vous ou avez-vous vécu ce blocage ?
Au niveau interne, nos collaborateurs poursuivent leurs travaux et se concertent entre eux à travers des outils comme MS Teams. Les collaborateurs dont l’activité s’est vue réduite à cause des mesures de confinement (p.ex. l’équipe des Affaires Internationales) apportent leur soutien aux équipes fortement sollicitées comme celles de la House of Entrepreneurship.
Même s’il est justifié pour des raisons sanitaires, le lock-down impacte lourdement de nombreuses entreprises, surtout celles du commerce non-alimentaire, du secteur horeca et de l’événementiel, et des services à la personne. Selon notre enquête, 70% des entreprises des secteurs cités seront à court de liquidités dès début mai, ce qui souligne la gravité de la situation en termes socio-économiques. Étant donné que la reprise sera lente et progressive, il faut prolonger les mesures d’aides pour les entreprises concernées.
Quelle vision avez-vous de l’avenir, du redémarrage, des solutions pour en sortir par le haut ?
Cette crise a d’ores et déjà impulsé, au sein des structures de gouvernance des entreprises, un processus de réflexion en profondeur sur le redémarrage, la relance et la situation de l’après-crise. Certains secteurs seront durablement impactés, d’autres sentiront les effets de la crise jusqu’en 2021 et encore d’autres pourront espérer un retour vers une activité plus ou moins normale au 2nd semestre 2020.
À mon avis, l’organisation au sein des entreprises changera via un recours plus régulier et systématique aux outils digitaux les plus modernes, au télétravail etc. De même, les chaînes d’approvisionnement et la logistique seront impactées, sans connaître pour autant de mutations profondes.
Au Luxembourg, j’espère que l’appareil de production local pourra profiter d’un mouvement de relocalisation d’activités en Europe, ce qui présuppose chez nous une acceptation et un accompagnement politiques de nouvelles implantations industrielles.
Actualité de notre partenaire La chambre de Commerce Luxembourg
