Quand l’immobilier passe au vert
La neutralité-carbone devient un thème de société, qui touche de nombreux secteurs économiques, dont l’immobilier qui selon les estimations contribuerait à 40% des émissions de CO2 sur la planète.
Selon les statistiques compilées auprès de l’association BREEAM ainsi que le DGNB Council, organismes faisant autorité en matière de certifications vertes, environ 800.000 m2 d’immeubles de bureaux dispose de cette certification au Luxembourg. Rapporté au stock existant, cela représente environ 18%.
La tendance va en s’amplifiant car, sur les quelque 385.000 m2 en cours de construction, 313.000 m2 ont déjà fait l’objet d’une demande de certification BREEAM ou DGNB. D’autres labels verts existent, notamment le « CO2 Neutral » développé par la société belge Vinçotte, experte en certification technique et en sécurité. Le label WELL, qui monte également en puissance, est complémentaire et se concentre plutôt sur les aspects de bien-être et de santé des occupants, par exemple en matière de qualité de l’air, de la lumière naturelle, du confort, etc.
« Le changement climatique n’est plus une accroche marketing, une tendance, ou du greenwashing pour JLL, mais bien une conviction comme étant le plus grand défi auquel nous n’ayons jamais été confrontés », souligne Angélique Sabron, Managing Director & Head of Markets chez Jones Lang LaSalle Secs. « Mes équipes et moi-même sommes des défenseurs convaincus d’un avenir durable, diversifié et inclusif. Il nous faut désormais passer au concret car la décennie en cours sera cruciale. »
Il faut savoir que l’environnement bâti est responsable d’environ 40 % des émissions mondiales de carbone, c’est énorme. La réduction de l’impact environnemental de l’immobilier doit donc être une TOP priorité pour les investisseurs, les promoteurs et les entreprises « consommatrices ».
« Dans cette équation, l’agent joue et doit jouer un rôle important et JLL tant au niveau monde qu’ici, à notre niveau, nous nous sommes déjà engagés sur cette voie.Traduire donc les ambitions en matière de durabilité en stratégies concrètes, tel est donc le défi majeur et pas des moindres que nous nous sommes lancés. En 2020, JLL a signé l’engagement « Net-Zero Carbon Buildings » du « World Green Building Council » s’engageant à n’occuper que des bureaux dont l’exploitation ne génère pas de carbone à horizon 2030. »
Les certifications vertes et leurs impacts
« A better world is a net-zero world , à Luxembourg aussi, avec nos partenaires, nous cherchons à instaurer des changements profonds et disruptifs en intégrant le développement durable dans chacune de nos actions. Tous nos départements sont concernés et l’année 2022 est placée chez JLL sous le signe du « Sustainable ». Chacun de nos collaborateurs sera formé et sensibilisé à la problématique et pourra de par sa fonction et de son expertise apporter à nos clients la solution la plus adaptée et surtout la plus durable. Que ce soit au niveau de l’agence, de l’aménagement, de la mobilité, de la valorisation, des travaux ..etc, nos experts seront vraiment « verts » cette année. » La montée en puissance des immeubles « verts »
Est-ce que disposer d’un précieux sésame « vert » implique une attractivité renforcée pour les occupants ou des loyers plus élevés ? « Il est certain que les certifications « vertes » sont devenues indispensables pour répondre aux défis en matière de RSE des parties prenantes (occupant ou promoteur/investisseur). Le sésame vert fait entièrement partie des critères de sélection d’un occupant. Le lien entre certification et loyer n’est pas à faire directement, l’analyse s’effectue surtout sur le coût total d’occupation, du point de vue de l’occupant. », précise Lotfi Behlouli, directeur Office Agency chez JLL Luxembourg.
A nouveau un niveau de transaction record. A l’instar de 2020, 2021 a été caractérisé par des transactions de très grande taille. Nous avons enregistré un volume total de 357.000 m2, soit une croissance de 11%.
Les prélocations et préventes ont représenté moins de surface en 2021 si l’on compare avec 2020 : en pourcentage, 23% du volume pris en occupation concerne des projets non encore livrés, contre 51% en 2020. Les ventes ou préventes à des occupants sont en revanche en hausse et représentent 18% de la prise en occupation contre 12% en 2020. Un autre fait marquant est la hausse des sous-locations : nous en avons compté pour 13.079 m2, soit plus du double qu’en 2020. Cette partie du marché n’est pas comptabilisée dans ce que nous appelons le « take-up », cependant elle témoigne du fait que certains occupants ayant un bail en cours disposent de trop d’espaces pour leurs activités et en proposent une partie à d’autres entreprises. Ceci serait une des conséquences du télétravail.
Infos : www.jll.lu