Quartiers, urbanisme, territoire

Quartiers, urbanisme, territoire

Édito de Bruno Renders, administrateur-directeur général du CDEC.

La planification urbaine et la réalisation de nouveaux quartiers ou la rénovation de quartiers existants est sans aucun doute un élément structurant et structuré de notre environnement bâti. Elle ne saurait donc éluder une implémentation efficiente de la nature, de la biodiversité, de la végétalisation au sein de ceux-ci.

Dans les projets de planification urbaine durable actuels, la question de la biodiversité, comme celles de la décarbonation ou de l’éco-circularité par exemple, sont encore souvent considérées comme périphériques. Pourtant, la seule manière de les aborder de manière résiliente consiste, à mes yeux, à les aborder avec une vision holistique.

L’évolution réglementaire européenne montre que cette approche intégrée est en passe d’être adoptée. Cela transparaît notamment dans le green deal et dans la taxonomie verte dont les six objectifs sont d’atténuer nos impacts sur le changement climatique et s’y adapter, passer à l’économie circulaire, protéger l’eau et les ressources marines, prévenir les pollutions environnementales, préserver la biodiversité et les écosystèmes. Mais la démarche reste encore principalement motivée par la réglementation, alors qu’elle pourrait être plus active, plus dynamique. La biodiversité recèle un certain nombre de fonctions qui offrent des perspectives intéressantes pour notre futur environnement bâti. Elles dépassent de loin le simple cadre visuel, mais peuvent être actives.

Je plaide donc pour intégrer la biodiversité dans la planification urbaine. Créer une micro-forêt, une toiture ou une façade végétalisée, plutôt que de planter des arbres devant chaque maison comme on le fait traditionnellement, peuvent se révéler être des exemples de solutions naturelles et résilientes, où la biodiversité forme un trait d’union entre les problématiques a priori séparées que sont le drainage des eaux pluviales et la réduction des îlots de chaleur.

Il ne faut pas opposer les choses, mais les intégrer, ce qui implique aussi de développer des nouvelles compétences et de mettre en place des projets pilotes.

Extrait de Neomag #65

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Publié le lundi 23 septembre 2024
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