Rassembler pour mieux cibler
Le Conseil national pour la Construction durable rejoint et chapitre les tables rondes sur la formation dans le domaine de la construction durable. Objectif : améliorer l’offre globale en la coordonnant davantage.
Interview de Max Von Roesgen, membre du conseil de l’OAI, administrateur du CNCD, co-responsable du GT02-Formation
Qui sont les acteurs présents autour de ces tables rondes et combien sont-ils ?
Ces réunions s’adressent à tous les acteurs du secteur, tant ceux issus des domaines de la planification, de l’exécution ou de l’éducation que les instances étatiques. Elles ne sont donc pas limitatives et ont justement pour but de rassembler un maximum de responsables. Elles ont lieu 1 à 2 fois par an depuis plus de 5 ans dans le contexte global de la construction et rassemblent en moyenne une vingtaine de personnes, nombre qui varie en fonction des sujets spécifiques qui sont abordés. Maintenant, des tables rondes spécifiques sont organisées pour le domaine de la construction durable et celles-ci sont orchestrées par le Conseil national pour la Construction durable.
Quels en sont les objectifs et les thèmes centraux ?
Ces tables rondes sont nécessaires pour réunir tous les acteurs de la formation, initiale et surtout continue, dans le but primordial d’améliorer et de mieux cibler l’offre et le contenu des formations offertes au secteur. Étant responsable au sein de l’OAI pour la formation continue de ses membres, j’ai constaté il y a quelques années qu’il n’y avait pas encore assez d’échanges entre les différentes instances de formation et que leur coordination n’était souvent que bilatérale, et pas assez réalisée avec une vision globale, et surtout pas entre les acteurs du domaine de la planification et de l’exécution. J’ai aussi noté que, pour se renseigner sur l’offre de formation, il fallait effectuer de multiples recherches, qu’aucune adresse commune ne regroupait la panoplie globale des formations et qu’aucune recherche coordonnée permettant de détecter rapidement, efficacement et en amont les futurs besoins en formation dus à des évolutions législatives ou techniques n’était possible. Les précédentes séances ont beaucoup aidé à améliorer la situation et des premiers résultats sont visibles tels que la mise en ligne sur le site Internet de l’INFPC d’une page dédiée expressément à l’offre de formation dans la construction ou encore l’organisation commune entre la Chambre des Métiers et l’OAI d’une formation sur l’hygiène dans les ventilations mécaniques avec récupération de chaleur, formation qui a su réunir les planificateurs et les exécutants et a remporté un grand succès.
Quel rôle le CNCD joue-t-il ?
Le CNCD a pour mission de promouvoir et de développer la construction durable dans le pays. La formation est un pilier essentiel pour atteindre cet objectif, c’est pourquoi nous avons choisi d’aborder cette thématique dans le cadre de tables rondes. Le premier pas de cette démarche a été de dresser un inventaire des besoins sur base des critères d’évaluation du programme LENOZ, ce qui a été fait par un groupe de travail restreint, composé de représentants de myenergy, de l’OAI, de l’energieagence et de l’IFSB. Le but de cette recherche était d’identifier les besoins de formation pour la construction durable et qu’ils soient rapidement comblés d’un commun accord par le membre de la table ronde le plus à même de le faire. J’ai bon espoir que des formations interdisciplinaires résultent aussi de cette démarche.
Mélanie Trélat
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