Rénover, oui, mais bien rénover !

Rénover, oui, mais bien rénover !

Durable, biosourcé, renouvelable, biodégradable et non polluant, Gramitherm est un isolant qui protège du froid et de la chaleur, régule l’humidité et absorbe les bruits. Un produit pour une rénovation qui a permis de piéger à ce jour près de 2 500 tonnes équivalent CO2. Interview d’Agnès Roggeman, communication leader et PR chez Gramitherm

Quelle est la demande en matière de matériaux biosourcés pour la rénovation ?

La demande en produits biosourcés pour la rénovation est croissante. Chez Gramitherm, c’est notre plus gros segment.

Nous travaillons, en effet, sur des marchés de proximité - Belgique, Luxembourg, France, Pays-Bas – qui répondent à la même problématique : face au défi climatique, il faut rénover l’habitat. Et l’isolation est une priorité quand on parle de rénover.

Pourquoi le faire avec des matériaux biosourcés et, en particulier, avec Gramitherm ?

Rénover est une chose, encore faut-il bien rénover. Bien rénover, c’est avoir une démarche cohérente et le faire avec des produits qui répondent à une problématique d’isolation en hiver comme en été – Gramitherm isole contre le froid et les chaleurs estivales, régule l’humidité et absorbe les bruits -, qui perdurent dans le temps – Gramitherm a une durée d’utilisation de 50 ans, voire plus -, qui n’émettent pas de COV, qui sont recyclables et qui n’aggravent pas le problème du changement climatique – Gramitherm rassemble toutes ces propriétés.

De plus, les matériaux biosourcés à renouvellement rapide, comme l’herbe, permettent des prélèvements de CO2 biogénique plus fréquents. Par conséquent, plus les périodes de renouvellement seront courtes et la durée de vie du produit longue, moins l’empreinte environnementale du produit sera élevée -ce qui est le cas pour Gramitherm avec 2 à 3 coupes par an d’une herbe « perdue » et une durée de vie de plus de 50 ans !

J’ajouterais aussi que la rénovation avec des produits comme le nôtre, qui sont légers et simples à manipuler, est facilement accessible à Monsieur Tout-le-monde, en respectant évidemment les bonnes pratiques de pose (DTU).

La filière des matériaux biosourcés est-elle en mesure de répondre à la demande en termes de volume ?

Il n’y a aucun problème de ce côté-là, c’est même un grand oui !

Une étude publiée récemment a montré que les capacités de production en matériaux biosourcés ont été doublées depuis 2020 en France et que 50 % de la production actuelle suffiraient déjà à répondre au challenge de la rénovation des bâtiments publics. La capacité de production de cette industrie pour 2025 est estimée à 60 millions de m2 de matériaux biosourcés, soit 288 000 tonnes.

En France justement, le Code de l’environnement prévoit qu’au moins 25 % de matériaux biosourcés ou bas carbone soient intégrés dans les rénovations lourdes et les projets publics, à compter de 2030. Pourtant, les bioressources utilisées dans la construction ne représentent pour l’instant que 2 % des principaux gisements.

Quelles seraient les conditions à mettre en place pour pouvoir passer à l’échelle supérieure en matière de rénovation à base de produits biosourcés, au Luxembourg comme ailleurs ?

Il faudrait encourager le recours aux matériaux biosourcés par des aides publiques à la rénovation efficaces, adaptées, avec un suivi rigoureux de la façon dont elles sont dispensées. Il faudrait aussi que les bâtiments publics donnent l’exemple d’une rénovation qui ne soit pas une rénovation consommatrice d’énergie et qui réponde à ce qu’on demande à un isolant aujourd’hui avec le changement climatique, c’est-à-dire isoler contre les chaleurs d’été aussi.

Pourquoi est-il si important d’avoir une isolation active contre la chaleur aussi ?

Face au réchauffement climatique et dans des régions tempérées comme la nôtre, une bonne isolation biosourcée peut permettre d’éviter de recourir à une climatisation, consommatrice d’électricité (les étés deviennent toujours plus énergivores) et évite aussi de réchauffer l’extérieur pour refroidir l’intérieur.

Vous parliez de subventions. Comment Gramitherm se situe-t-il en termes de prix par rapport aux isolants utilisés traditionnellement ?

Gramitherm est très compétitif, il se situe dans la même fourchette de prix que la laine de bois, et est même moins cher que la laine de roche en Belgique. Il est actuellement distribué chez Leroy Merlin à un prix moyen public de 110 euros HT le m3.

Quels sont les projets de rénovation en cours avec Gramitherm ?

Nous sommes impliqués avec le Groupe Bouygues Construction Nord Est dans un projet de rénovation de 265 logements à Hem : il s’agit d’un projet EnergySprong qui vise à massifier la rénovation énergétique. Il consiste à venir fixer sur l’enveloppe existante de l’habitat des éléments préfabriqués avec l’isolation pré-intégrée.

Nous venons également de contribuer à l’isolation des combles de 70 + 16 maisons unifamiliales appartenant à l’organisme public Société Wallonne de Logements, à Couvin.

Mélanie Trélat
Extrait de Neomag#64

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Publié le jeudi 1er août 2024
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