Simuler la quantité de déchets pour en calibrer la gestion
La SuperDrecksKëscht propose un outil qui calcule le volume des fractions de déchets produits au sein d’une résidence. Le simulateur est disponible en ligne.
La SuperDrecksKëscht a mis au point un simulateur qui permet de calculer les quantités de l’ensemble des fractions de déchets produits au sein d’une résidence. Déjà utilisé en interne depuis plusieurs années, cet outil très précieux est désormais disponible en ligne sur le site de la SDK et accessible à toute personne intéressée.
« Le simulateur s’adresse aussi bien à l’architecte pour l’aider à calibrer le local poubelles du bâtiment qu’il est en train de concevoir, au service technique de la commune pour le guider dans l’attribution d’une autorisation de bâtir, au syndic chargé de définir le nombre de contenants à prévoir pour les différentes fractions de déchets à collecter ou aux résidents qui souhaitent simplement avoir une idée du volume de déchets produits au sein de l’immeuble où ils habitent », explique Daniel Bronden, conseiller en environnement à la SuperDrecksKëscht.
« Il présente donc un intérêt aussi bien pour les bâtiments à construire que pour les bâtiments existants et donne, non pas un chiffre définitif, mais une orientation pour chaque type de déchets, y compris les déchets problématiques, ce qui permet d’éviter de se retrouver avec un local poubelle dont la taille n’est pas du tout adaptée au volume de déchets ou avec un nombre de contenants insuffisant ».
Concrètement, l’utilisation de ce simulateur est très simple. Il suffit de sélectionner la commune qui nous intéresse dans la liste déroulante et le tour est joué. Les chiffres qui apparaissent alors sont liés au rythme d’enlèvement des déchets, qui varie d’une commune à l’autre.
Seule la collecte de Valorlux (un ramassage toutes les 2 semaines) et celle de la SuperDrecksKëscht (4 ramassages par an) sont standards partout dans le pays. « Rappelons que l’évacuation des déchets est une mission qui revient à la commune. Dans certains cas, les résidents se voient obligés de faire appel à une société privée pour le faire quand ils en produisent plus qu’ils ne peuvent en stocker mais, en principe, ce n’est autorisé que dans les cas où il n’existe pas d’autres solutions », souligne-t-il.
Après cette première phase qui consiste à connaître le volume de déchets en tenant compte du rythme d’enlèvement de chaque commune, la SuperDrecksKëscht envisage de passer à une 2e phase et d’intégrer dans son simulateur un calculateur qui permettra d’évaluer le nombre et la taille des récipients nécessaires en fonction du volume de déchets attendu dans les différentes catégories (papier-carton, verre, etc.), mais aussi des conteneurs disponibles dans chaque commune, une donnée qui varie là encore d’une ville à l’autre.
« Nous pourrions même déjà envisager une 3e étape qui consisterait à calculer la surface nécessaire pour stocker ces conteneurs, mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour car cela peut être assez complexe dans certains cas : lorsqu’un local poubelles a deux portes, par exemple, ou qu’il n’a pas une forme tout à fait rectangulaire et présente des recoins voire des arrondis, on perd de l’espace », ajoute-t-il. « Nous voyons beaucoup d’inepties. Je citerais l’exemple d’une résidence dans le Sud où 48 conteneurs sont nécessaires, mais où le local poubelles se trouve au niveau -2 avec un monte-charge qui ne peut accueillir que 3 conteneurs. Imaginez le temps qu’il faut pour sortir et rentrer ces conteneurs ! Pareil lorsque les poubelles doivent être acheminées par des rampes qui ont une pente de plus de 10% : vu le poids d’une poubelle de plusieurs centaines de litres lorsqu’elle est pleine, c’est impossible ! Dans ce genre de cas, notre outil aurait pu inciter les concepteurs du bâtiment à chercher d’autres solutions. Ce sont des paramètres auxquels il faut réfléchir dès la phase de conception d’un bâtiment.
Nos chiffres sont mis à jour tous les 2 ans en fonction des études qui sont réalisées sur le sujet et ils permettent d’y voir un peu plus clair sur une situation globale », conclut Daniel Bronden.
Mélanie Trélat
Extrait du NEOMAG#50
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