Société d'impact sociétal cherche local bien situé pour vendre en vrac

Société d’impact sociétal cherche local bien situé pour vendre en vrac

Stéphanie Lamberty cherche activement un endroit pour offrir à Kilogram une vraie surface d’accueil, « un tiers-lieu, pour l’acte d’achat convivial et qui crée du lien social ».

Stéphanie Lamberty, ambassadrice d’un modèle de consommation responsable et durable, a lancé la plateforme Kilogram, qui désormais reste le seul commerce indépendant de vrac au Luxembourg, avec l’approche digitale en prime.

Pour des initiatives hélas disparues comme Mademoiselle Vrac à Strassen et Ouni, coopérative qui avait démarré sur Luxembourg-Bonnevoie et ouvert un deuxième spot à Dudelange, la réalité économique a pris le modèle du vrac à la gorge, renforcée par une logique de marché où la mobilité, le foncier et la mentalité font partie du lot.

Parmi les problèmes identifiés comme autant de causes au succès trop relatif, reviennent le besoin de se déplacer en voiture pour être proche du lieu de vente (le cas échéant avec ses bocaux à transporter) et donc la question de l’accessibilité, de la localisation dans un périmètre de chalandise raisonnable et des parkings, mais aussi les baux commerciaux élevés qui affectent le seuil de rentabilité, ou encore la préférence du consommateur pour un lieu, de type centre commercial, où l’on peut tout trouver…

Montrer que c’est possible

Les enquêtes et autres études de marché, qui demeurent souvent confidentielles, vont dans ce sens : au Luxembourg, le consommateur aime le produit « authentique », le régional, la traçabilité et il apprécie en sus de connaître le producteur (marque bien identifiée dans le pays ou indépendant local, en voisin). Mais il cherche aussi à s’approvisionner en un minimum d’endroits.

Ce type de freins, Stéphanie Lamberty les a identifiés et milite pour les effacer. « Le drive zéro déchet de Kilogram est un modèle simple et séduisant : en ligne, on explore le catalogue, on choisit les produits, locaux, bio et consignés en bocaux et on se fait livrer, à défaut de passer chercher sa commande à Steinfort ou Luxembourg. Puis on rend les bocaux consignés à la commande suivante, qui sont remboursés, avant de repartir pour un tour ».

Mais Kilogram, en pleine croissance et face à la demande, aimerait aller plus loin, au-delà du principe et même au-delà du e-shop. Stéphanie Lamberty a l’ambition de montrer que c’est possible. « Il faut être motivé-e pour être entrepreneur-e de la transition ».

Cliente convaincue puis coopératrice d’entreprise pionnière, Stéphanie Lamberty a empoigné son bâton militant et s’est lancée, avec son background et ses compétences. « On doit s’accrocher, mais on sent qu’il y a une volonté affichée et un potentiel de clientèle. Les convaincus peuvent passer outre les petits obstacles, du genre problèmes de parking, parce qu’ils vont combiner avec les transports en commun ou les petites quantités dans le sac à dos. Ceux qui hésitent encore doivent être séduits par un assortiment complet – Kilogram propose 250 références – et un emplacement judicieux comme un axe de passage domicile-travail ».

Aider à aider

Pour l’instant l’activité de la société d’impact sociétal se tient dans un petit local mis à disposition gracieusement. Mais, pour élargir la gamme, notamment au frais qu’une clientèle recherche manifestement, Kilogram a besoin d’un atelier entre 60 et 100m2.

« Avec un local plus grand, on pourrait même remettre en place une vraie épicerie vrac, avec des silos, une table de grand-mère pour prendre un café avec un-e ami-e, un véritable tiers-lieu pour l’acte d’achat convivial et qui crée du lien social », poursuit Stéphanie Lamberty.

« Alors passons le message : on se cherche un local adapté pour installer une vraie surface d’accueil, à loyer accessible, idéalement à proximité de l’axe Steinfort-Luxembourg ».

Comme les ardents défenseurs du modèle vrac, fréquemment associés au bio ou/et au produit régional de qualité, Stéphanie Lamberty insiste sur les valeurs véhiculées, la valeur ajoutée du produit traçable de qualité, la mise en valeur des savoir-faire locaux… mais aussi la vraie valeur comptable des choses. Car si beaucoup de consommateurs jugent encore les prix trop élevés dans le commerce « alternatif », c’est oublier les coûts cachés.

Ceux des emballages, qui masquent souvent une quantité standardisée de produits – plus que ce dont on a besoin, gaspillage en vue ? – , que l’on ramène à la maison, qui vont grossir les déchets, lesquels devront être gérés et enlevés, un service pour lequel chacun paie aussi.

« Et, plus généralement, on peut parler des coûts cachés de la nourriture standardisée », développe Stéphanie Lamberty.

  • coût pour la santé => alors que le bio est, au minimum, sans pesticide ni additifs malsains
  • coût écologique => alors que le local présente par nature une empreinte carbone très réduite
  • coût économique => alors que le circuit court génère des revenus non négligeables, parce que l’argent tourne en Grande Région et grâce à une rémunération juste de nos producteurs/paysans

Alors, si vous aussi, vous souhaitez encourager et aider un modèle de consommation… qui aide le consommateur à mieux vivre durablement, si vous êtes un particulier, une association, une commune, et que vous identifiez le local idéal, faites-le savoir à Kilogram.

Une deuxième annonce, pourquoi pas complémentaire ? Stéphanie se cherche un-e associé-e pour se lancer dans l’aventure à ses côtés. Le profil est décrit-ci-dessous.

Dans tous les cas, l’entrepreneuse est à l’écoute.

Alain Ducat
Photos : Kilogram / Infogreen

Infos et contact
Tél : (+352) 691 322 662
https://kilogram.lu/
stephanie@kilogram.lu

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Publié le mardi 24 janvier 2023
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