Un jardin où l’on cultive l’inclusion des personnes en situation de précarité
L’inclusion par le travail et l’occupation des personnes en situation de précarité ou d’exclusion est un volet important de l’action de Caritas Luxembourg.
Depuis très longtemps, Caritas Luxembourg occupe des personnes dans le cadre d’une mesure d’activation, certaines au Centre Ulysse où elles aident en cuisine, à la réception ou à l’entretien technique du bâtiment, d’autres dans les épiceries sociales, où elles mettent les produits en rayon. Une grande majorité travaille à l’Atelier Thérapeutique d’Ehlerange. Elles y lavent et repassent le linge de différentes structures d’hébergement et bénéficient en même temps d’un accompagnement psycho-social individualisé.
Cette année, c’est une activité de jardinage qui a été lancée au Centre de l’Oseraie de Caritas Luxembourg à Kopstal. Six personnes, employées dans le cadre d’une mesure d’activation et encadrées par un jardinier professionnel, y cultivent depuis le début de l’année principalement des légumes. Pour le moment, la production est encore limitée et sert principalement à fournir la cuisine du Centre de l’Oseraie qui héberge des personnes qui ont longtemps vécu dans la plus grande des précarités. Cependant, l’équipe a plein de projets : développer le nombre de parcelles cultivables pour augmenter le rendement et pouvoir fournir d’autres structures comme le Centre Ulysse en légumes de saison, voir vendre la production du jour à des particuliers, mettre en place des cultures pour l’hiver, comme celle des champignons ou des endives, construire une serre plus grande permettant de prolonger la période de culture, créer des bacs originaux pour la vente des fruits et légumes à partir de matériaux recyclés, s’outiller de manière professionnelle, etc.
« Nous y allons petit à petit car il faut asseoir les acquis à chaque étape et s’assurer que l’on puisse garantir une livraison régulière et tout au long de l’année, » souligne Andreas Krzykowski, responsable du Centre de l’Oseraie de Caritas Luxembourg. « Cela demande des investissements, certes. Ceci dit la valeur du projet va au-delà de la simple production potagère. »
Les six personnes employées dans le cadre du projet découvrent pour la plupart le métier du jardinage. Le jardinier professionnel, qui les encadre et qui est financé par l’Office National d’Inclusion Sociale (ONIS), les forme aux différentes techniques. Cette formation leur ouvre ensuite de nouvelles perspectives sur le marché du travail. En même temps, cette expérience leur permet de se sentir valoriser. Elles voient un résultat concret à leur travail. C’est très motivant !