Construction

Un nouveau quartier vert à Mamer

Situé sur un terrain de 5 hectares à Mamer, entre le lycée Josy Barthel, un quartier résidentiel récent et une prairie, le projet Weltgebond commencera à sortir de terre dans les années à venir.

Rencontre avec Valérie Linari Grange, Chef de Projet au Fonds Du Logement Christophe Stordeur, Chargé D’opération Au Fonds Du Logement et Perry Arrensdorff, Ingénieur-Urbaniste Chez Espace et Paysages.

Ce sont au maximum 224 unités de logement qui y seront construites, dont les deux tiers par le Fonds du Logement et le tiers restant par deux promoteurs privés. Pour pouvoir accueillir aussi bien des couples que des familles, petites et grandes, les typologies de logement seront variées : environ 45 maisons jumelées ou en bande de 2 à 4 chambres (dont 33 pour le Fonds du Logement), ainsi que 179 appartements de 1 à 3 chambres (dont 129 pour le Fonds du Logement) pousseront sur le site. La commune s’accroîtra ainsi de quelque 560 nouveaux habitants. Pour préserver l’harmonie avec le bâti environnant, les maisons seront situées au nord du site, dans la continuité du quartier résidentiel existant, et les immeubles au sud, du côté du lycée. Entre ces immeubles, une certaine distance sera maintenue afin de préserver l’esprit « village ». « Le terrain bénéficie d’un très haut potentiel de densification. Un des plus grands défis, et une des plus grandes chances en même temps, était de réussir à « caser » toutes ces unités de logement de manière raisonnable sur le site, tout en garantissant un mélange entre maisons unifamiliales et résidences », indique Perry Arrensdorff, ingénieur-urbaniste chez Espace et Paysages, en charge du PAP.

De grande envergure, le projet sera réalisé en plusieurs phases. « Il a été divisé en quatre sous-projets qui seront développés par quatre cabinets d’architecture différents sous la houlette du bureau BENG qui assurera la maîtrise d’œuvre globale avec Schroeder & Associés et studio E pour le développement des infrastructures. BENG chapeautera la réalisation de toutes les infrastructures et aura en charge toute la réflexion et le phasage », précise Valérie Linari Grange, chef de projet au Fonds du Logement.

Concernant les rues et les espaces publics, l’accent a été mis sur la mobilité douce. « Malgré la densité élevée du projet, nous avons voulu créer un quartier à échelle humaine en misant sur des espaces communs et sur des promenades vertes », souligne Perry Arrensdorff. La circulation en voiture se fera sur une grande boucle qui relie la cité existante. Une partie du quartier sera une impasse « sans voiture », c’est-à-dire qu’il sera bien sûr, techniquement accessible pour les services de secours, de nettoyage ou en cas de déménagement par exemple, mais au quotidien, les voitures resteront stationnées sous un carport collectif situé à l’entrée de la rue. L’idée est de rendre la rue aux enfants, aux habitants et aux promeneurs. Les résidents des appartements auront à leur disposition des parkings en sous-sol. Les rampes d’accès seront installées à des endroits stratégiques afin d’éviter qu’il y ait trop de circulation automobile sur le site.

Les espaces verts constitueront un aspect fondamental du projet. Deux bassins de rétention pour les eaux pluviales seront placés sur les points les plus bas. « Ces bassins ne seront remplis d’eau que lors des gros épisodes de pluie. C’est pourquoi nous souhaiterions aménager, dans ces zones tampons, un espace récréatif avec des chemins, un parc, une aire de jeux, plutôt que d’en faire des espaces clôturés », conclut l’urbaniste en charge du projet.