Un objectif commun : stimuler et faciliter l'innovation dans la construction

Un objectif commun : stimuler et faciliter l’innovation dans la construction

Interview de Franz Fayot, ministre de l’Économie.

Conformément à sa mission de promotion de la recherche et du développement technologiques dans le secteur de la construction, le ministère de l’Économie a soutenu dès ses débuts le développement de Neobuild. Leurs priorités étant alignées, les deux parties ont décidé de joindre leurs forces pour créer un groupement d’intérêt économique (Neobuild GIE) afin de poursuivre et de développer leurs activités au sein d’un partenariat public-privé.

Quelles sont les synergies entre le ministère de l’Économie et Neobuild depuis sa création en 2011 ?

Neobuild est une plateforme importante pour l’artisanat luxembourgeois et ses activités s’inscrivent parfaitement dans notre stratégie de développement économique pour le pays. Aussi, nous entretenons des relations étroites avec Neobuild depuis sa création car l’une des missions principales du ministère de l’Économie est de promouvoir et de stimuler la recherche, l’innovation et le développement technologique dans tous les secteurs. Et Neobuild a justement été créé dans l’idée de mettre en place un pôle d’innovation technologique pour le secteur de la construction durable. Cet objectif de stimuler l’innovation cadre donc parfaitement avec notre mission.

Concrètement, notre soutien se matérialise à travers le cofinancement de différents projets soutenus par les régimes d’aides financières, qui sont sous la responsabilité du ministère de l’Économie. Grâce au régime d’aides « recherche, développement et innovation » en faveur des pôles d’innovation, le ministère de l’Économie a par exemple contribué au financement des activités d’animation du pôle d’innovation technologique assumées par Neobuild afin de favoriser la collaboration, le partage d’informations et les services de soutien adaptés aux besoins des entreprises du secteur. De même, le ministère a cofinancé les frais liés à la gestion du bâtiment « Neobuild Innovation Living Lab ». Ce bâtiment zéro énergie, d’une surface de 2 200 m2 et situé à Bettembourg, fait office de laboratoire vivant intégrant plus de 100 matériaux, produits et systèmes différents. Enfin, le ministère a également cofinancé des projets de recherche et de développement.

Par ailleurs, nous travaillons main dans la main avec les responsables de Neobuild pour promouvoir des solutions technologiques innovantes dans la construction durable et accompagner l’émergence de nouvelles compétences dans des domaines stratégiques pour le développement du pays. Ensemble, nous visons l’objectif commun de stimuler et faciliter l’innovation dans le secteur de la construction.

Pourquoi avoir décidé de renforcer ce partenariat ?

Le partenariat qui existait déjà entre le ministère et Neobuild a été renforcé en modifiant la structure juridique de Neobuild afin d’en faire un Groupement d’Intérêt Économique comprenant le ministère de l’Économie, du côté public, ainsi que le Conseil pour le développement économique de la construction (CDEC) et Neobuilding S.A., du côté privé. Neobuild, anciennement pôle d’innovation privé, a ainsi été converti en un partenariat public-privé. À travers cette nouvelle structure, nous pouvons poursuivre voire développer davantage les activités de Neobuild, en trouvant le meilleur équilibre entre les priorités du gouvernement pour le développement du secteur et le fonctionnement d’une entité économique. Le GIE est une structure juridique au service de l’activité des membres qui la composent et dans laquelle l’État luxembourgeois participe désormais en tant que membre fondateur à côté des deux membres fondateurs du secteur privé. La participation directe du ministère dans le GIE fait de Neobuild un instrument puissant pour le secteur de la construction et nous aide à en pérenniser ses activités. Je considère Neobuild comme un projet d’importance nationale pour le secteur de la construction qui est tout à fait en ligne avec les axes stratégiques du gouvernement.

Qu’est-ce que cette évolution de S.A. à GIE entraîne comme changements pour Neobuild ?

Passer du statut de société anonyme à celui de GIE permet à Neobuild de se concentrer sur sa vocation première, c’est-à-dire être la référence en matière de veille technologique et réglementaire au profit de l’ensemble du secteur luxembourgeois de la construction, dont le gros-oeuvre, le génie civil, le génie technique et le parachèvement font partie. Neobuild GIE n’est plus propriétaire du bâtiment à Bettembourg, où est installé le Neobuild Innovation Living Lab. Une société dédiée a été créée sous le nom de Neobuilding S.A. pour s’occuper de la gestion du bâtiment.

Le nouveau GIE propose des services payants s’articulant autour de 3 axes, à savoir des tests de prototypes ou de produits finis dans des conditions réelles au sein du Neobuild Innovation Living Lab, des services d’audit d’innovation pour des projets d’innovation ou au sujet de processus d’innovation et enfin du conseil, du coaching et de la veille technologique et réglementaire ciblés pour les start-up, en partenariat avec le Technoport. Les activités de Neobuild sont entièrement dédiées au secteur luxembourgeois de la construction, dans le but de rester à la pointe du progrès.

Quelles sont les perspectives - projets / thématiques... - sur lesquels le GIE mettra l’accent dans les mois à venir ?

Ce sont principalement deux thématiques qui sont au centre des activités de Neobuild et continueront à l’être dans les prochains mois. D’une part, le GIE met l’accent sur tout ce qui a trait à la construction durable. Les principaux thèmes vont de l’économie circulaire aux matériaux durables et plus efficients, en passant par la recherche liée à la santé et à la qualité de l’air dans les bâtiments. D’autre part, Neobuild s’intéresse aux thématiques liées à la construction 4.0, à savoir la digitalisation dans la construction, les bâtiments intelligents, la robotisation ou encore les techniques de montage sur chantier. Ces deux thématiques sont essentielles dans le cadre plus large de la transition verte et digitale de notre économie et de la société qui nous permettra de faire face aux défis actuels.

Mélanie Trélat
Article tiré du NEOMAG#54
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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Publié le lundi 12 juin 2023
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